Les futurs directeurs financiers qui assureront la relève devront avoir plus d’une corde à leur arc. C’est le constat qui ressort d’une étude réalisée par EY entre décembre et février dernier auprès de 769 directeurs financiers dans le monde. En particulier, 33 % des sondés estiment que, outre son rôle de pilotage de la performance, le directeur financier de demain devra être à même d’anticiper les risques. «Il devra en particulier être capable de mesurer le risque de réputation ainsi que le risque cyber, relève Sabine Bechelani, associée chez EY. En cas de crise, il devra savoir gérer la situation si nécessaire.»

Dans ce contexte, 39 % des sondés considèrent qu’il leur sera indispensable d’exploiter l’important volume de données disponibles grâce aux nouveaux outils analytiques. «Si le directeur financier de demain ne devra pas nécessairement savoir les maîtriser lui-même, il devra en revanche être conscient de leur utilité et s’entourer de profils capables de les manier, comme des data scientists», explique Sabine Bechelani. Une évolution qui risque toutefois de poser problème : face à ces multiples exigences, la nouvelle génération de directeurs financiers se trouve confrontée à des formations initiales encore mal adaptées.