Si la politique de la BCE a suffi, depuis deux ans, à atténuer la crise dans la zone euro, la situation ne reviendra à la normale que si les pays, notamment périphériques, restaurent leur compétitivité, estiment les économistes de la Société Générale dans une étude publiée lundi dernier. Selon eux, une réduction du différentiel du coût du travail entre les Etats permettrait d’y parvenir. Alors que ce coût a augmenté de près de 30 % depuis 2000 dans la plupart des Etats, dont la France (voir graphique), la hausse s’est limitée à environ 12 % en Allemagne. Selon la note, une augmentation plus marquée des salaires outre-Rhin constituerait une solution. Mais l’option la plus efficace repose sur le renforcement des gains de productivité dans l’ensemble des économies, accompagné d’une modération salariale, voire d’un recul des rémunérations.