La situation financière des entreprises qui font l’objet d’une première notation se dégrade. Lors du premier semestre 2017, 52 d’entre elles ont été classées dans la catégorie spéculative (de Ba1 à C) par Moody’s, contre 59 sociétés sur l’année entière 2016, inversant ainsi la tendance constatée depuis 2013. En effet, profitant de la faiblesse des taux d’intérêt, les entreprises risquées ont émis davantage de titres de dette depuis le début de l’année. Ainsi, les entreprises ayant obtenu la notation B2 disposent désormais d’un ratio dette/Ebitda moyen de 5,5, contre 5,1 en 2016, un des multiples les plus élevés de ces sept dernières années.
De plus, les entreprises bénéficiant d’une note B1 ou inférieure n’ont jamais autant été endettées. Le rapport trésorerie disponible après investissements/dette des entreprises notées pour la première année est en effet passé de 5 % en 2016 à 4 % au premier semestre. Cette tendance devrait se poursuivre au second semestre.