Même si la probabilité d’une victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine est tombée à 20 % selon plusieurs sondages, Natixis n’exclut pas totalement une telle issue, l’exemple du Brexit appelant à la vigilance. Selon une étude de la recherche économique, ce scénario, conjugué au maintien d’un Congrès majoritairement républicain, pourrait se traduire par une perte de croissance pour les Etats-Unis de 1 point de PIB en 2017 (à 1,2 %) puis de 1,5 point l’année suivante (à 0,4 %). Pour sa part, le dollar pâtirait d’une politique plus isolationniste et se déprécierait jusqu’à 1,20 dollar pour 1 euro d’ici mi-2017, contre 1,10 aujourd’hui. Enfin, la défiance des investisseurs étrangers, qui détiennent 40 % de la dette publique négociable, tendrait à renchérir les rendements obligataires souverains des Etats-Unis (+ 85 % pour les titres à 10 ans en 2017, à 3,14 %). Quant aux indices actions domestiques, ils sous-performeraient immédiatement les indices européens de près de 8 %, le S&P 500 par exemple étant attendu en recul de près de 7 %, autour de 1 990 points.
Des perspectives défavorables qui ne se matérialiseraient probablement pas en cas de victoire de Hillary Clinton. Dans la mesure où le Congrès a environ 70 % de chances de rester républicain selon Natixis, la cohabitation limiterait la mise en œuvre de réformes, et donc les impacts sur les marchés.