Le montant total des sanctions prononcées en Europe à l’encontre des entreprises pour des motifs de pratiques anticoncurrentielles («antitrust») a enregistré un important recul l’an dernier. Selon une étude récente du cabinet d’avocats Clifford Chance, les sociétés incriminées se sont vu imposer globalement 364,7 millions d’euros d’amendes par les régulateurs européens, soit un peu moins d’un tiers du montant des sanctions prononcées dans ce cadre en 2014. Alors que ces condamnations ont majoritairement visé des pratiques de cartel et des abus de position dominante, les acteurs qui ont été plus concernés sont ceux actifs dans les secteurs des minéraux non métalliques (verre, ciment, céramique, etc.), des composants informatiques, des produits optiques et de la chimie.

La tendance est en revanche inverse concernant d’autres zones géographiques. Aux Etats-Unis, le montant des amendes infligées à des sociétés pour pratiques anticoncurrentielles a pratiquement triplé en un an, pour atteindre 3,6 milliards de dollars. En Chine, il a pour sa part été multiplié par quatre, avec 7 milliards de renminbis d’amendes appliquées (955 millions d’euros). Une situation qui s’explique notamment par le renforcement de la lutte anticorruption menée par les autorités chinoises.