Si la norme IFRS 15 sur la comptabilisation des produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients est entrée en vigueur le 1er janvier dernier, les entreprises concernées devaient déjà communiquer sur ses impacts connus ou estimés dans leurs comptes au 31 décembre 2017. Or plusieurs n’ont pas tenu compte de cette recommandation des régulateurs, à en croire l’étude menée par Mazars à ce sujet. Selon le cabinet, sur les 73 groupes du panel situés dans différents pays d’Europe, seuls 58 ont donné des détails conformes à ce qui était attendu par les autorités (appréciation globale des impacts attendus, informations quantitatives, thématiques analysées, choix de méthode de transition, etc.) et 39 ont délivré des données chiffrées. Les 15 autres groupes ont seulement annoncé la mise en place future de la norme, sans donner d’information précise.

Des informations d’autant plus importantes que, parmi les entreprises qui ont estimé les effets de la norme sur leurs états financiers, six ont enregistré un impact négatif supérieur à 5 % sur leur chiffre d’affaires, et quatre sur les capitaux propres.