Dans la continuité de 2016, les groupes du SBF 120 sont restés très actifs en matière de rachats d’actions. «Selon nos calculs, 37 émetteurs ont racheté 6 milliards d’euros de titres, indique Cédric Richard, responsable du corporate broking et de la syndication actions chez Natixis. Si ce montant est en retrait par rapport à la même période de l’année dernière (7,4 milliards) – l’écart s’explique notamment par Vivendi, qui a réduit ses rachats cette année pour financer l’acquisition d’Havas –, il s’agit toutefois d’un niveau élevé sur une base historique.» En moyenne, les spécialistes anticipent entre 12 et 14 milliards d’euros de rachats sur l’ensemble de 2017, ce qui en ferait le troisième meilleur cru depuis 2007.
Fait nouveau : avec l’entrée en application du règlement européen sur les abus de marché il y a un an, les entreprises doivent désormais communiquer sur l’objectif poursuivi. «Alors que les rachats d’actions visent essentiellement à offrir un retour aux actionnaires aux Etats-Unis, il ressort que 57 % des programmes réalisés au premier semestre dans le SBF 120 avaient clairement vocation à couvrir des plans d’actionnariat salarié, et une proportion importante des rachats réalisés pour annulation concourent au même objectif annulation des impacts dilutifs d’augmentations de capital réservées aux salariés)», observe Cédric Richard.
