La société spécialisée dans la robotisation des chariots de manutention Balyo s’est introduite la semaine dernière sur Euronext à des conditions particulièrement favorables. Bénéficiant notamment d’un contexte de regain d’intérêt des investisseurs étrangers pour les valeurs françaises, l’entreprise, valorisée aux alentours de 109 millions d’euros, a levé 45,8 millions d’euros… tandis que son offre a été sursouscrite près de sept fois ! «La demande des investisseurs institutionnels européens a été particulièrement forte», souligne Jean-François Tiné, global head of equity capital markets chez Natixis.

Un engouement qui peut de prime abord surprendre, compte tenu du chiffre d’affaires limité de Balyo (5,2 millions d’euros en 2016) et de ses pertes (6,2 millions d’euros l’an dernier), mais qui n’est toutefois pas un cas isolé. «A l’instar de nombreuses biotechs, ou jeunes sociétés technologiques, le succès de cette cotation s’explique principalement par la forte croissance de la société et par son positionnement sur un nouveau marché très prometteur, explique Jean-François Tiné. En s’appuyant notamment sur des partenariats existants avec des groupes industriels qui représentent 70 % de son marché mondial, Balyo compte en effet porter son chiffre d’affaires à 200 millions d’euros d’ici à 2022.»