Chaque année, Larry Fink, le président de BlackRock, écrit aux dirigeants des plus grandes sociétés européennes et américaines dans lequel la société de gestion investit. Si l’an passé, ce gourou de la finance, à la tête d’un encours de plus de 5 000 milliards de dollars, leur avait demandé de détailler leur plan stratégique de long terme, il les met en garde cette année sur le changement de paradigme des marchés. Les prévisions de croissance des multinationales reposaient en effet sur une poursuite de la globalisation des économies et une faible inflation, or ce contexte macro-économique n’est plus valable aujourd’hui, compte tenu du Brexit, de la hausse des taux américains et de la nouvelle politique que va mettre en place Donald Trump qui aura une répercussion sur l’économie mondiale. Les entreprises doivent donc prendre en compte ces nouveaux paramètres et adapter en conséquence leurs stratégies.

Larry Fink a aussi réaffirmé le positionnement des clients de BlackRock comme des investisseurs de long terme. Même si ces derniers misent sur les marchés à travers des produits indiciels, ils n’ont pas une vision court-termiste de leurs placements. Le gestionnaire américain a donc insisté sur l’importance de la création de valeur à long terme des entreprises et fustigé les politiques massives de rachats d’actions aux Etats-Unis qui ne répondent pas à cet objectif.