Allocation

Les réassureurs privilégient toujours les obligations et le cash

Publié le 31 août 2018 à 10h55

optionfinance.fr

Alors que se tiendront du 8 au 13 septembre à Monte-Carlo, les Rendez-Vous de Septembre, congrès annuel dédié à la réassurance, ce secteur continue d’occuper une place à part parmi les investisseurs institutionnels. «Les réassureurs ne connaissent pas, au niveau de leur passif, le même phénomène d’accumulation que les assureurs : ils sont davantage présents sur les risques non-vie, par nature plus courts, et pour l’activité vie, et se limitent souvent à une protection du risque de morbidité et mortalité. Il ne se passe pas un grand nombre d’années entre le moment où l’argent entre et sort de leur bilan en somme», rappelle Marc-Philippe Juilliard, directeur du secteur Assurance chez S&P Global Ratings. Ces contraintes sur le passif expliquent les spécificités de leur gestion d’actifs. La duration du portefeuille des 20 principaux réassureurs internationaux ne dépasse pas 3,4 années en 2017 en moyenne, selon les calculs de S&P. 15 % de leur actif est investi en liquidités et titres court terme. Leur statut d’«assureur des assureurs» leur impose également de soigner leur image de confiance. En contexte de taux bas, cela limite leur capacité à prendre des risques dans leur allocation. Certes, la part des actifs alternatifs (dont la dette privée et les prêts immobiliers) a progressé, mais reste à des niveaux bas, passant de 4,2 % en 2013 à 5,4 % en 2017. Quant aux actions et à l’immobilier, leur part a reculé à respectivement 8,6 % et 0,8 %, contre 9,6 et 0,9 % en 2013. 70 % du portefeuille reste donc investi en obligations. «Les réassureurs détiennent des portefeuilles obligataires de maturité généralement plus courte que les assureurs. Lorsque les taux baissent, ils sont plus rapidement touchés, leurs titres devant être remplacés plus fréquemment, explique Marc-Philippe Juilliard. En revanche, ils profitent aussi plus vite des hausses de taux. Avec le mouvement de remontée des taux américains, on commence à voir des rendements en légère progression, en particulier chez les réassureurs qui ont le plus d’activités libellées en dollars. Après des années de baisse, un processus lent de relution des rendements semble enclenché.» Un signal positif pour l’ensemble des investisseurs.

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