Risque politique

Marchés financiers et gérants rassurés sur le risque catalan

Publié le 13 octobre 2017 à 10h25

optionfinance.fr

Après être restées suspendues au discours de Carles Puigdemont, le président de la Catalogne, qui est intervenu mardi dernier au parlement régional, les principales Bourses européennes ont été rassurées par l’annonce de la suspension de la déclaration d’indépendance. A Madrid, l‘indice Ibex a rebondi dès l’ouverture, le lendemain de cette prise de parole, de 1,19 % effaçant près de la moitié des pertes subies depuis le référendum d‘indépendance du 1er octobre, tandis que le rendement des «Bonos» (la dette souveraine espagnole) à dix ans revenait dans la journée à 1,658 %, contre 1,718 % la veille. Autre signe rassurant : «Les indices synthétiques sur le crédit n’ont quasiment pas bougé, relève Daniel Gérino, président et directeur de la gestion de Carlton Sélection, les marchés ne montrent aucun signe d’inquiétude.» Un point de vue largement partagé. «La crise politique en Catalogne n’entraîne pas d’effet de contagion sur les autres signatures européennes y compris celles d’Europe du Sud, indique Christophe Dembik, responsable de la recherche macroéconomique de Saxo Bank. Les tensions sur les taux sont très mesurées et les marchés actions, même s’ils sont volatils, depuis le début du mois d’octobre, restent bien orientés en Europe. Par ailleurs, les investisseurs ont été rassurés par les annonces de groupes espagnols qui vont délocaliser leurs sièges sociaux. A partir du moment où une gestion du risque politique est mise en place, il n’y a pas de raison pour que l’impact du risque catalan devienne plus marqué.» Au sein de l’IBEX 35, l’indice de la Bourse espagnole, sept sociétés sont basées en Catalogne, soit un cinquième du total. Parmi elles figurent deux banques : Banco Sabadell et CaixaBank, dont les sièges sociaux sont à Barcelone. La première a annoncé son déménagement à Alicante et la seconde à Madrid. Un avertissement salutaire pour les gérants. «Les déménagements de sièges sociaux vont se traduire par un déplacement vers d’autres régions d’Espagne de milliers d’emplois, souligne Daniel Gérino. Si la Catalogne représente près de 20 % du PIB espagnol, cela est dû à son insertion dans l’économie espagnole. Une Catalogne indépendante n’est pas viable.» Cette crise témoigne d’après les gérants paradoxalement du rétablissement de l’Espagne. «L’Espagne a procédé à une désinflation compétitive, elle a augmenté sa productivité, dispose d’un des taux de croissance les plus élevés en Europe et a rétabli ses comptes extérieurs, détaille Daniel Gérino. La crise catalane montre maintenant que les marchés financiers espagnols disposent d’une certaine robustesse.»

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