Comme annoncé en février dernier, Natixis Global Asset Management vient de finaliser la reprise de DNCA Finance. A l’instar de ce qui avait été annoncé l’opération porte, dans un premier temps, sur 71 % du capital de cette boutique pour un montant d’un peu plus de 540 millions d’euros. Cette transaction permet à l’actionnaire majoritaire de DNCA, le fonds américain TA Associates, de se désengager tout comme Banca Leonardo et pour partie le management. Natixis GAM pourrait à partir de l’an prochain augmenter progressivement sa participation pour atteindre à terme 100 % du capital. « Cette acquisition nous permet de compléter notre modèle multi-affiliés et de nous renforcer sur le marché retail européen. Si jusqu'à présent nous avons séduit une clientèle davantage institutionnelle en Europe, DNCA Finance complète donc notre modèle. DNCA fait en effet partie des cinq premières marques reconnues pour son expertise sur les fonds en actions européennes et d’allocation auprès d’une clientèle plus patrimoniale", commente Pierre Servant, directeur général de Natixis Global Asset Management.
Avec actuellement près de 16,5 milliards d'euros d’encours, DNCA a enregistré une collecte nette de 1,3 milliard d’euros depuis le début de l’année (au 26 juin) après 5 milliards en 2014. Tout en conservant son autonomie de gestion, elle pourra bénéficier de la plateforme de distribution mondiale de sa nouvelle maison mère pour poursuivre ses développements à l’étranger. Elle vise notamment le marché espagnol où ses produits n’étaient pas encore distribués ainsi que par la suite, au fil des agréments, l’Autriche, la Suisse, les Etats-Unis et même l’Amérique latine. Grâce à ce déploiement commercial, DNCA a pour objectif de doubler ses encours d’ici à 2020. De son côté Natixis GAM, dont les encours s’élevaient à près de 820 milliards d’euros à fin mars, entend poursuivre sa politique de croissance externe. «Dans le cadre du New Frontier, Natixis a annoncé une enveloppe de 1,5 milliard d’euros dédiés aux acquisitions dans la gestion d’actifs, complète Pierre Servant. Il nous reste donc des moyens disponibles et nous regardons les projets qui se présentent sans avoir identifié de nouvelle cible à ce stade. »
