Dans un environnement financier déstabilisé par les banques centrales, les lois de retour à l’équilibre des prix en fonction de l’offre et de la demande ne fonctionnent plus. Peu importe qu’un encours d’emprunts d’Etat de 10 000 milliards de dollars délivre un rendement négatif à l’échéance, puisque l’intervenant majeur dans le marché ne cherche pas la performance. Son objectif est de gagner du temps afin que les gouvernements mettent en place des réformes structurelles de nature à relancer l’économie. Huit ans après, le recours à cette politique monétaire non orthodoxe suscite des craintes. Au-delà des divergences de points de vue sur son efficacité, les investisseurs perçoivent une inflexion mais sans pouvoir la définir avec précision. Dans ces conditions, le rôle des allocataires d’actifs devient de plus en plus délicat, tandis que celui des gérants qui sortent des sentiers battus ouvre de nouvelles perspectives attrayantes. Devant le niveau élevé d’incertitude des différents scénarios, la diversification classique en grandes classes d’actifs et secteurs d’investissement conduit à augmenter sensiblement le niveau de risque des portefeuilles. Privilégier la diversité des styles nous semble largement préférable. La sélection de Funds reflète ce parti pris.