Savoir expliquer les performances passées pour construire un portefeuille robuste à long terme grâce à une bonne diversification suscite un intérêt grandissant des investisseurs. La gestion financière franchit une nouvelle étape sur le chemin de la révolution numérique.
Pourquoi investir dans des fonds factoriels ?
La recherche scientifique accumulée depuis plusieurs décennies s’appuyant sur des outils informatiques toujours plus puissants, sur la mise en œuvre de concepts inhabituels, d’où aussi une succession de tâtonnements, apporte un regard nouveau sur l’origine de la performance d’un portefeuille. Très vite, les facteurs taille et value se sont imposés pour expliquer les variations de cours, suivis de momentum, faible volatilité et qualité. Des études toujours plus nombreuses ont débusqué des dizaines d’autres facteurs explicatifs de la performance mais, dans la mise en œuvre de cette nouvelle pratique, les gérants préfèrent utiliser les quatre à cinq les plus pertinents d’entre eux. L’idée consiste en effet à recourir aux facteurs explicatifs des performances passées pour bâtir des portefeuilles plus résistants dans les phases de baisse et capables de mieux progresser à la hausse en se débarrassant de tout biais psychologique.
Quelles stratégies privilégiées ?
Chez Theam, les gérants ont sélectionné les facteurs défensifs value et faible risque ainsi que les facteurs offensifs profitabilité et momentum. Chez Allianz GI, les gérants regroupent les facteurs en famille de comportement. Ainsi, value entre dans la famille des styles «contrarian», tandis que révision des bénéfices, momentum et croissance entrent dans la famille des styles suivi de tendance. En fait, tous ces facteurs correspondent aux biais et styles mis en avant dans la gestion active classique par laquelle les gérants analysent les sociétés pour bâtir...