Une embellie de la croissance dans la zone euro, des perspectives économiques meilleures que prévues en France et des projets de réformes en faveur des entreprises pourraient raviver l’intérêt des investisseurs pour les actions françaises. D’autant que les prévisions de résultats ont été revues à la hausse. Un bémol cependant : les marchés actions sont déjà bien valorisés.
La Bourse de Paris a plutôt bien résisté aux incertitudes liées à la période électorale. Certes, fin mars, le CAC 40 affichait un léger retard par rapport à l’indice allemand, mais «les bonnes statistiques macroéconomiques et la confirmation de la reprise ont soutenu le marché», explique Marie-Jeanne Missoffe, responsable actions croissance chez Mandarine Gestion. Mi-juin, après le second tour des élections législatives, le CAC 40 affichait une hausse de plus de 8 % depuis le début de l’année, toujours en deçà du DAX, et le CAC Mid & Small de plus de 18 %.
L’environnement économique est aujourd’hui très favorable aux actions européennes et en particulier aux actions françaises. En effet, dans sa note de conjoncture du mois de juin, l’Insee table désormais sur une hausse de 1,6 % du PIB, contre 1,1 % en 2016, en ligne avec la croissance de la zone euro. Cette accélération reflète à la fois la solidité de la croissance française et un environnement mondial plus porteur. L’annonce de cette embellie économique, inédite depuis 2011, suit la conclusion d’une période électorale particulièrement longue qui a entraîné une profonde transformation du paysage politique français. «Les promesses de réformes d’Emmanuel Macron, en particulier celles concernant le travail, devraient favoriser la reprise de l’investissement. Par ailleurs, la dynamique européenne va reprendre de la vigueur», précise Marie-Jeanne Missoffe.
Néanmoins, Emma Mogford, gérante chez Newton Investment Management (BNY...
