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Eric Dubos, directeur financier de la MACSF 

«Il faudra être plus réactif cette année pour détecter toutes les opportunités de placements.»

Publié le 17 février 2017 à 16h44

Propos recueillis par Audrey Spy

Après avoir récemment communiqué sur des performances supérieures à la moyenne du marché pour ses contrats d’assurance vie en 2016, la mutuelle, dédiée aux professionnels de la santé, revient sur les spécificités de sa gestion financière. Réalisant une grande partie de ses placements en direct, elle se démarque par sa politique, notamment sur les actifs risqués.

Quel est le bilan de la MACSF en 2016 ? 


La Mutuelle d’assurance du corps de santé français (MACSF) a connu une bonne année en 2016. Notre produit net d’assurance a progressé de 2,9 % par rapport à 2015 et devrait atteindre 778 millions d’euros en 2016. De plus, nous avons continué d’attirer des souscriptions dans nos contrats d’assurance vie, qui ont collecté 380 millions d’euros nets l’an passé. Notre RES fonds euro reste encore parmi le meilleur du marché, avec un taux à 2,40 % net de frais, soit un niveau supérieur de 45 points de base à la moyenne des contrats. Mais nous enregistrons, comme l’ensemble des acteurs, une érosion de nos performances. Cette tendance devrait se poursuivre à l’avenir. Pour y faire face, nous conseillons à nos sociétaires, principalement des professionnels de la santé ou leur famille, de diversifier leur épargne sur nos supports en unités de compte qui offrent potentiellement davantage de rendement. Même si nous pouvons espérer une légère remontée des taux, il faut tenir compte d’une certaine inertie dans la gestion de l’ensemble des fonds en euros, compte tenu de leur composition très obligataire. Il se passera, en effet, quelques années avant que les nouvelles obligations achetées à des taux plus élevés viennent compenser la faiblesse des performances du portefeuille existant.

Notre travail de pédagogie envers nos sociétaires pour les inciter à diversifier davantage leur épargne, commence néanmoins à porter ses fruits. La totalité de la collecte nette s’est en effet orientée vers des produits en unités de compte l’an passé.

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