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Le grand débat

La gestion assurantielle se complexifie

Publié le 24 février 2017 à 17h25    Mis à jour le 27 février 2017 à 15h35

Sandra Sebag

Un an après l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2, les compagnies d’assurance, les mutuelles, mais aussi les sociétés de gestion en tirent un premier bilan positif. Ce texte leur a permis de placer au centre de leurs préoccupations la gestion du risque. Il a aussi conduit les institutionnels à mettre en œuvre une gestion plus dynamique de leur poche obligataire, tout en privilégiant une plus grande diversification de leur allocation d’actifs. Des évolutions qui pourraient être impactées par la hausse récente des taux d’intérêt, en attendant une nécessaire mise en conformité avec les nouvelles normes comptables IFRS 9.

Quel premier bilan tirer de l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2 ?

François de Varenne, président du directoire de SCOR Investment Partners et membre du comité exécutif de SCOR SE : SCOR est un groupe de réassurance global. Comme pour la plupart des acteurs de la réassurance, le modèle standard défini par le régulateur n’est pas adapté à notre activité car il ne prend pas en compte la diversification du risque d’un point de vue géographique, par ligne de métier et par ligne de produits. Nous avons donc œuvré depuis plus de dix ans pour créer un modèle interne, qui a été validé par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en France en 2015 ainsi que par différents régulateurs européens. Notre modèle est à la fois holistique, c’est-à-dire qu’il intègre tous les risques de bilan, aussi bien à l’actif qu’au passif, et stochastique, c’est-à-dire que nous avons mis en place des générateurs aléatoires de risque. En reconnaissant la diversification des risques, notre modèle nous permet une économie en capital d’environ 26 %.

L’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2, le 1er janvier 2016, n’a ainsi pas été un big bang. Depuis maintenant cinq ans, nous utilisons en effet notre modèle interne de manière opérationnelle. La directive Sol­vabilité 2 nous conduit à allouer de façon optimale notre capital aux différents risques, à savoir les risques liés à l’activité de réassu­rance vie, à l’activité de réassurance dommages et à l’investissement. Une fois ce capital alloué au portefeuille d’investissement, et en fonction de notre...

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