Les questions ISR et en particulier environnementales suscitent une nouvelle mobilisation de la part des institutionnels français. Si la proximité de la COP 21 n’est pas étrangère à ce phénomène, le nouveau contexte réglementaire et la recherche constante de nouvelles opportunités de placements sont aussi des moteurs importants.
A fin octobre dernier, 960 investisseurs dans le monde avaient pris des engagements dans la lutte contre le changement climatique. Leur nombre, évalué par le centre de recherche Novethic, n’a cessé d’augmenter ces derniers mois au fur et à mesure que la date de la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop21), du 30 novembre au 11 décembre à Paris, se rapprochait.
Des nouveaux signataires de principes
Dans ce cadre, les investisseurs ayant décidé de respecter certains principes responsables au niveau mondial ont considérablement augmenté ces derniers mois. Pour preuve, les signataires du Montreal Carbon Pledge – texte lancé en septembre 2014 par les Nations unies qui vise à inciter les investisseurs à mesurer et à publier chaque année à partir de 2016 l’empreinte carbone de leur portefeuille financier – ont plus que doublé depuis janvier pour atteindre une centaine à la fin du troisième trimestre 2015. «Nous considérons que la responsabilité fiduciaire oblige à prendre en compte dans la démarche d’investissement responsable le risque de changement climatique, qui selon nous est un risque financier réel de long terme, explique Virginie Chapron-du Jeu, directrice des investissements et de la comptabilité de la direction retraite au sein de la CDC. L’Ircantec a signé le Montreal Carbone Pledge cette année et a décidé de publier, aux côtés d’autres investisseurs publics, l’empreinte carbone de ses portefeuilles actions dès cette année.»Les investis...
