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Benoît Jullien, directeur financier de Thélem Assurances 

«Nous avons réduit la prise de risque sur notre poche obligataire»

Publié le 10 novembre 2016 à 12h13    Mis à jour le 10 novembre 2016 à 17h06

Propos recueillis par Audrey Spy

Malgré un environnement de taux bas, Thélem Assurances continue à enregistrer de bonnes performances grâce à sa forte exposition sur l’immobilier et à sa capacité à adopter une position tactique sur les marchés actions. Majoritairement exposé sur le marché du crédit, l’assureur souhaite diminuer son exposition aux actifs les plus risqués et poursuivre sa diversification.

Quel bilan pouvez-vous déjà effectuer de l’année 2016 pour Thélem Assurances ?

Le cœur de métier de Thélem Assurances consiste à couvrir l’assurance dommage et IARD (incendie, accidents et risques divers). Après avoir réalisé un chiffre d’affaires de 326 millions d’euros en 2015, nous devrions enregistrer une croissance d’environ 2 % cette année et conserver un bon niveau de rentabilité même si l’année 2016 a été marquée par une hausse de la sinistralité. Les seules intempéries au mois de juin dernier en France ont coûté 1,2 milliard d’euros aux assureurs. Or, Thélem Assurances a jusqu’à 15 % de parts de marché dans les zones qui étaient les plus sinistrées, c’est-à-dire dans le centre et l’ouest de la France. Néanmoins, la réassurance nous a permis de limiter les pertes techniques liées à cet événement climatique et à un sinistre grave corporel en automobile puisqu’elles s’élèveront finalement et toutes choses égales par ailleurs à 12,5 millions d’euros cette année, contre 49 millions d’euros avant réassurance.

Sur le plan de la gestion financière, nous avons également réussi à limiter cette année l’érosion des rendements de notre portefeuille financier, dont les encours s’élèvent aujourd’hui à 690 millions d’euros. Actuellement, nous gérons en direct la quasi-totalité de nos placements financiers et immobiliers, ce qui nous permet d’avoir une plus grande réactivité sur les marchés que la plupart des investisseurs institutionnels.

Comment avez-vous réussi à limiter la baisse des rendements sur les marchés financiers ?

Notre allocation d’actifs comprend aujourd’hui 54 % d’obligations, 12 % de monétaire, 10 % d’actions et de convertibles et...

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