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Réglementation

Analyse financière : un service en mutation

Publié le 23 février 2018 à 17h01

Sandra Sebag

La directive Mifid 2, entrée en vigueur depuis le 1er janvier, a complètement modifié les règles du jeu en matière d’analyse financière. Désormais, l’activité de recherche des brokers doit être rémunérée indépendamment des commissions de courtage, ce qui a pour conséquence de réduire le volume de notes fournies aux gérants. Ces derniers redéfinissent donc leurs besoins en la matière, tandis que les brokers doivent trouver un nouveau modèle économique.

L’analyse financière connaît un véritable bouleversement depuis le début de l’année. Ce métier, qui est au cœur des processus d’investissement des gérants, doit désormais s’adapter aux nouvelles règles issues de la directive Mifid 2. En vigueur depuis le 1er janvier, ce texte prévoit en effet un découplage entre le paiement de la recherche et celui de l’exécution des ordres, deux services offerts par les courtiers (brokers). Jusqu’à l’instauration de cette directive, les frais de recherche étaient compris dans les commissions de courtage facturées aux sociétés de gestion qui les répercutaient ensuite à leurs clients. Mais Bruxelles a considéré que ce système était une source potentielle de conflits d’intérêts, et manquait de transparence sur les prix. La Commission a donc voulu scinder ces deux services pour qu’ils soient facturés séparément pour l’ensemble des actifs. Elle a aussi imposé de nouvelles obligations en matière d’information des clients qui doivent désormais connaître le budget de recherche des sociétés de gestion, en particulier lorsque ces dernières répercutent le coût de la recherche dans les frais de gestion. Le régulateur a en effet laissé le choix aux sociétés de gestion de toujours répercuter ce coût ou de l’intégrer dans leurs propres charges.

Certains gérants y échappent

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