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MIFID II, année 1

Comment les CGP s’adaptent à la nouvelle réglementation

Publié le 21 septembre 2018 à 18h06

Emmanuel Schafroth

Pour les cabinets de gestion de patrimoine, l’année 2018 apporte son lot de nouvelles réglementations : MIFID II, qui modifie la distribution des produits financiers, est entrée en application début 2018, et DDA, son pendant pour l’assurance, arrive en octobre. Une révolution ? Mais un nouveau contexte auquel les CGP doivent s’adapter.

Les conseillers en gestion de patrimoine sont passés cette année à l’ère MIFID II : l’année même où, ironiquement, se déroulent les difficiles négociations sur le Brexit, alors que l’esprit de la nouvelle directive européenne a largement subi l’influence britannique. Il faut bien reconnaître que le feuilleton à rebondissements MIFID II – les consultations sur la révision de la première directive MIF ont commencé dès 2010 – se termine plutôt bien. Les conséquences sur le métier des CGPI sont loin du «tsunami» annoncé, et une crainte majeure a été levée du fait que l’application de MIFID II n’entérine pas la mort du modèle de rémunération des CGP par rétrocessions de frais de gestion. Du coup, la stratégie consistant à créer une société de gestion de portefeuille pour continuer à percevoir une rémunération liée aux encours conseillés, souvent envisagée, n’a finalement été retenue que par un petit nombre d’acteurs. Le cabinet Alter Egale, qui compte environ 200 clients et 60 millions d’euros d’actifs financiers conseillés, avait entamé en 2013 un rapprochement capitalistique avec la société de gestion Otea Capital, qui a finalement été dénoué… en toute amitié.«Pour nous conformer à MIFID II, nous avons seulement dû indiquer dans nos documents réglementaires que nous ne procédions pas à une recherche exhaustive des produits disponibles sur le marché», explique Géraldine Métifeux, associée-gérante d’Alter Égale. Sur le papier, c’est une renonciation au I, comme indépendant, de CGPI. «En réalité, c’est une révolution purement sémantique, qui ne modifie en rien notre modèle ou notre façon de travailler», ajoute-t-elle.

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