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Fintechs, une concurrence limitée pour les gérants

Publié le 16 septembre 2016 à 17h11    Mis à jour le 27 janvier 2017 à 10h22

Audrey Spy

Si les sociétés de gestion commencent à surveiller de prèsles nouvelles start-up dans la finance, comme les robo-advisors, cette concurrence potentielle les inquiète pour le moment assez peu. Ces fintechs peuvent néanmoins leur offrir des relais de distribution ou même de nouveaux outils de gestion.

Les fintechs vont-elles révolutionner le métier de gérant d’actifs ? La question peut se poser tant leur nombre ne cesse de croître. La plateforme américaine, Venture Scanner, en comptabilise actuellement plus de 1 800 réparties dans 59 pays, contre 1 200 en avril 2015. Des start-up dans la finance utilisant des nouvelles technologies se lancent en effet chaque semaine. «Nous avons reçu plusieurs centaines de dossiers de fintechs depuis que nous avons lancé en juin un fonds de capital-risque dédié à ce segment en Europe», confie Paul Mizrahi, directeur général de BlackFin Capital Partners.

En France, le phénomène prend aussi de l’ampleur, à tel point que l’AMF a créé en juillet dernier Forum Fintech, un groupe de discussion visant à mieux appréhender les enjeux de réglementation et de supervision liés à l’innovation financière. Preuve que l’institution s’attend à un développement des fintechs en France. Leur nombre y reste pourtant encore limité. L’association France Fintech recense en effet seulement une trentaine de membres depuis son lancement en juin 2015, et parmi ceux-ci, peu sont directement liés à la gestion d’actifs. Beaucoup de ces start-up proposent en effet des innovations dans les moyens de paiement et concurrencent donc davantage les banques que les sociétés de gestion. Parmi celles qui innovent dans la gestion d’actifs, on retrouve surtout des plateformes de financement participatif. Si certaines, qui offrent de nouvelles opportunités de placements, notamment sous forme de prêts à destination des particuliers, peuvent intéresser à la marge les investisseurs institutionnels, elles ne sont pas considérées comme une réelle menace par les sociétés de gestion. 

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