Sortie depuis peu de la récession et bénéficiant à nouveau de la confiance des investisseurs, l’Italie peut offrir des rendements intéressants, notamment obligataires. Mais le pays, qui vient de voir arriver à sa tête un nouveau gouvernement, doit encore accélérer ses réformes structurelles.
Après deux ans de récession, l’Italie a de nouveau renoué avec la croissance en fin d’année dernière ! Certes, son PIB n’a progressé que de 0,1 % au quatrième trimestre 2013, mais le pays affiche désormais clairement des signes de reprise. «Le cycle de production manufacturière est reparti à la hausse en Italie avec une progression de 1,7 % en février, commente Clemente De Lucia, senior économiste spécialiste de l’Italie au sein de BNP Paribas. Ce chiffre, supérieur à celui enregistré par l’Espagne – pays périphérique le plus avancé dans la reprise en zone euro par rapport à l’Italie ou au Portugal –, laisse donc envisager une accélération de la croissance italienne cette année.»
Les économistes du FMI n’anticipent néanmoins pour le moment qu’une reprise molle, autour seulement de 0,6 % en 2014. Mais l’embellie de l’économie italienne pourrait être renforcée par la nouvelle impulsion que connaît le pays sur le plan politique : l’arrivée de Matteo Renzi à la tête du gouvernement a d’ailleurs été saluée par les marchés. Le FTSE MIB a déjà gagné plus de 9 % depuis le début de l’année, contre seulement 1,5 % pour le Stoxx 50. «Matteo Renzi tente actuellement de réunir les forces politiques de droite comme de gauche pour mener à bien son programme réformateur, constate Isaac Chebar, gérant chez DNCA Finance. Son positionnement plus pragmatique que celui du précédent gouvernement emmené par Enrico Letta a déjà séduit les investisseurs, qui sont revenus plus massivement sur les marchés italiens, mais ses annonces de réformes structurelles d’envergure doivent encore être suivies dans les faits pour redonner une nouvelle dynamique au pays.»