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Nicola Mai, responsable de la recherche crédit souverain européen au sein de l’équipe de gestion de Pimco

«La fin du cycle économique n’interviendra pas cette année»

Publié le 16 avril 2018 à 18h13    Mis à jour le 24 avril 2018 à 18h17

Propos recueillis par Edouard Lacoste Lagrange

Nicola Mai, responsable de la recherche crédit souverain européen au sein de l’équipe de gestion de Pimco commente les dernières conclusions du rapport «Cyclical Forum» publié par le gestionnaire d’actifs américain.

Quelles sont vos anticipations pour l’économie mondiale en 2018 et au-delà ?­

Les risques d’une récession sont limités à court terme. Nous pensons que la croissance synchronisée va rester robuste en 2018, soutenue par des conditions financières toujours favorables et le stimulus fiscal américain. Cependant, certains signes montrent que la croissance mondiale a atteint un pic. Cela se traduit par une montée des menaces qui pèsent sur l’expansion économique à moyen terme. En particulier, la baisse des impôts aux Etats-Unis arrive au mauvais moment du cycle et pourrait entraîner une surchauffe de l’économie. De plus, une guerre commerciale, qui n’est cependant pas notre scenario principal, pourrait conduire à un durcissement des conditions financières, pénaliser l’activité des entreprises et peser sur la confiance des consommateurs.

Voyez-vous une récession survenir aux Etats-Unis d’ici 12 à 18 mois ? Que pensez-vous de cette thèse défendue par certains économistes ?­

Les risques qu’une récession survienne aux Etats-Unis sont faibles. Les causes traditionnelles d’une récession (surchauffe, erreur de politique monétaire, déséquilibres entre les investissements et la consommation, choc pétrolier) sont actuellement absentes. Les risques sont plus élevés pour les années suivantes, dans la mesure où un cycle prolongé augmente la possibilité d’une surchauffe et où la Fed aura sans doute mis un terme à son processus de normalisation.

Qu’est ce que la «Nouvelle Neutralité» ? Est-elle toujours d’actualité ?­

La thèse de la «Nouvelle Neutralité», que nous avons développée dès 2014, consiste à dire que les taux d’intérêt réels et la croissance économique seront désormais bien plus bas qu’ils ne l’ont été historiquement. Cela s’explique par plusieurs facteurs parmi lesquels...

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