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Antoine Lesné, State Street Global Advisors

«La recherche de rendement implique une plus grande prise de risque»

Publié le 1 septembre 2017 à 12h20    Mis à jour le 7 septembre 2017 à 10h39

Communiqué

Les banques centrales abandonnent graduellement leurs politiques de soutien des marchés via des rachats d’actifs. Quelles sont les conséquences pour les investisseurs obligataires ? Comment adapter les portefeuilles à cette nouvelle donne ? Antoine Lesné, responsable stratégie et recherche SPDR ETF Europe chez State Street Global Advisors, livre des éléments de réponse.

Ces dernières années, les marchés obligataires ont été largement influencés par la politique d’achat d’actifs des différentes banques centrales…

Depuis la crise des subprime en 2007, les principales banques centrales sont intervenues sur les marchés, prioritairement sur les marchés obligataires. Cette politique a pris une ampleur significative, comme en témoigne l’évolution des bilans des banques centrales. Il y a dix ans, les actifs au bilan de la Fed représentaient 6 % du PIB américain et ceux au bilan de la BCE 13 % du PIB de la zone euro. A fin juin, ces pourcentages s’élevaient respectivement à 25 % et à 38 %.

Ces programmes d’achat d’actifs ont-ils eu un impact sur les flux d’investissement vers les ETF ?

Les flux dans les ETF ont totalisé près de 2 500 milliards de dollars entre janvier 2009 et juillet 2017. Pendant cette même période, les principales banques centrales ont acheté pour plus de 10 700 milliards d’actifs. Il est cependant difficile d’établir un lien direct mais nous notons que les ETFs obligataires ont collecté près de 625 milliards de dollars sur cette période. En ce qui concerne les ETF obligataires, leur plus grande acceptation et utilisation a été particulièrement visible pour les obligations d’entreprises. Par exemple, lors de l’annonce en mars 2016 par Mario Draghi, le président de la BCE, d’un programme de rachat d’obligations corporate, nous avons pu observer des flux plus importants vers les ETF obligataires – plus de 16 milliards de dollars pour ce seul mois. Ces produits permettent en effet de réagir très rapidement aux effets d’annonce, car ils sont cotés en continu et offrent la possibilité de prendre rapidement une position.

L’autre conséquence de la politique mise en place par les...

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