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Digitalisation

L’apport des robo-advisors

Publié le 20 avril 2018 à 10h08    Mis à jour le 20 avril 2018 à 11h24

Audrey Spy

Malgré un essor relativement limité en France des conseillers financiers automatisés, ces derniers intéressent de plus en plus les acteurs traditionnels de la gestion d’actifs. Confrontés à une problématique de digitalisation de leur offre financière, ils peuvent en effet répliquer leurs méthodes.

Dix ans après leur apparition aux Etats-Unis, les robo-advisors, ou conseillers financiers automatisés, peinent encore à décoller en Europe, et notamment en France. Si outre-Atlantique, leur poids devrait représenter 10 à 14 % des encours sous gestion pour la clientèle retail américaine d’ici à 2025, soit entre 5 000 à 7 000 milliards de dollars, les chiffres sont beaucoup plus confidentiels dans l’Hexagone.«Lors de l’émergence des robo-advisors il y a quelques années, on s’attendait à ce que leur part de marché représente 5 % dans la gestion d’actifs à horizon 2018, confie Vincent Lapadu Hargues, responsable de la filière gestion d’actifs et de l’accompagnement R&D au sein du pôle de compétitivité Finance Innovation. Or, même si aujourd’hui nous comptons en France une quinzaine d’acteurs, le marché ayant évolué avec une offre de robo-advisors, de robo-coach ou de robo-allocators, ceux-ci n’ont pas encore atteint un tel niveau de part de marché.»

Pour certains d’entre eux, la progression est toutefois honorable. «En 2017, Yomoni a vu ses encours sous gestion multipliés par quatre pour atteindre 44 millions d’euros, commente Sébastien d’Ornano, son président. Et, depuis le début de l’année, notre croissance se poursuit car nos encours sont passés à 57 millions d’euros, ce qui devrait confirmer notre objectif d’atteindre 100 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.» Cette fintech, qui offre un service de gestion d’épargne en ligne automatisé grâce à l’utilisation...

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