Inflation, vous avez dit inflation ?

Publié le 19 janvier 2018 à 11h48    Mis à jour le 24 janvier 2018 à 11h21

Thierry Creno

Les perspectives économiques brillent par leur optimisme avec une croissance robuste et une inflation modérée qui permettent de réorienter les politiques monétaires très progressivement. Cet environnement devrait se traduire par des performances financières attractives. Qu’est-ce qui pourrait faire dérailler ce scénario féerique ?

Hors événement exogène, un ralentissement marqué semble peu probable, étant donné la bonne synchronisation de la croissance mondiale, surtout compte tenu de la politique fiscale américaine. Selon nous, c’est plutôt l’inflation qui constitue le principal risque macroéconomique. Avec un taux de chômage à 4 %, la théorie économique justifierait des pressions inflationnistes.

Surtout, les acteurs financiers ne nous semblent pas préparés à une remontée inopinée de l’inflation. Les politiques monétaires des grands pays conservent des taux réels négatifs tandis qu’ils sont à peine positifs pour les rendements souverains à long terme (de certains pays). Les dérivés sur l’inflation anticipent une inflation sur cinq ans d’à peine 2 % aux Etats-Unis et de 1,5 % en zone euro. Par conséquent, les ajustements nécessaires sur les marchés de taux et obligataires pourraient s’avérer majeurs, avec des conséquences pour les devises et les actions.

Thierry Creno

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