Comment lire Donald Trump depuis les marchés ?
La première année avait plutôt rassuré. Les principaux membres du cabinet avaient une orientation pro-business (Tillerson aux Affaires étrangères, Mnuchin au Trésor et Cohn comme conseiller économique). Le choix à la tête de la Fed montrait une volonté de continuité dans la politique monétaire. La réforme fiscale envoyait le message de renforcer la croissance potentielle.
La deuxième année commence avec davantage d’interrogations. Au sein du cabinet, des idéologues remplacent des pragmatiques (Pompeo et Kudlow à la place de Tillerson et Cohn), et le nouveau conseiller économique d’exhorter la Réserve fédérale à ne pas en faire trop en remontant les taux d’intérêt. La «barque» budgétaire est chargée de nouvelles dépenses, tant et si bien que la perspective est à une nette dégradation de l’équilibre des comptes publics. Et puis l’augmentation des taxes sur les importations, fussent-elles ciblées et d’ampleur contenue, envoie un message d’entrave au libre-échange.
Que se passe-t-il ? Trump est persuadé que le succès passe par la réussite économique, qui assure la supériorité militaire et qui permet de négocier en position de force ; surtout avec la Chine. Il faut avoir le bon policy mix et être à même de tordre le bras aux partenaires récalcitrants. Le risque est tout d’exécution ; aux marchés de garder cela en tête !