Du côté du «connu connu», deux choses donc : des perspectives favorables de croissance économique et de profits et des niveaux de prix d’actifs financiers valorisés «généreusement». Du côté de l’«inconnu connu» : le risque de surprise le long de la filière, allant de l’inflation aux taux d’intérêt à long terme en passant par la politique monétaire.

La façon dont ces deux logiques vont s’articuler conditionnera la performance des marchés cette année. Il est clair que ceux-ci ont besoin d’une normalisation à «petits pas» et sans surprise des réglages monétaires, et donc d’une remontée mesurée et en pente douce des taux longs. Les banques centrales le savent.

La variable-clé est en la matière l’inflation. Comprendre ses mouvements et repérer les inflexions futures n’est pas un exercice facile. La dynamique cyclique plaide pour une accélération, mais les forces structurelles jouent le rôle de force de rappel. La déformation de cet équilibre restera difficile à lire, même si le poids de la composante cyclique doit augmenter. Il faudra être attentif à ce que le prix du pétrole ne vienne pas remettre en cause la progression des marchés le long de la voie étroite sur laquelle ils se trouvent.