Les «super-pouvoirs» limités des banques centrales

Publié le 6 décembre 2013 à 17h25    Mis à jour le 2 mai 2014 à 11h07

Christian Dargnat

Depuis cinquante ans, les banques centrales baissent les taux d’intérêt à court terme pour faire face aux récessions et relancer la croissance économique. L’objectif de cette politique est de permettre le plein-emploi en se rapprochant du taux d’intérêt dit «naturel». Cette politique monétaire a conduit les principales banques centrales à se rapprocher du taux zéro sans pour autant atteindre le résultat escompté.

De fait, le taux d’intérêt «naturel» est aujourd’hui négatif, limitant la marge de manœuvre des banques centrales et conduisant à la mise en place d’actions non conventionnelles de manière structurelle. Les politiques monétaires très accommodantes expliquent pour l’essentiel les nouveaux records atteints alors que les niveaux de croissance restent décevants. L’Europe apparaît comme la moins chère des trois régions des pays développés et la reprise économique en cours devrait inciter les investisseurs à s’y repositionner. Les actions émergentes présentent quant à elles une décote de 25 %.

Les taux, y compris aux Etats-Unis, devraient rester à des niveaux bas, justifiant une approche de long terme. Le risque de remontée brutale des taux toujours limité par l’engagement OMT, le tapering modeste, favorisera le resserrement des spreads, en particulier pour l’Italie et l’Irlande. Une BCE désormais plus «agressive» et des fondamentaux toujours dégradés devraient peser sur l’euro dans les prochains mois.

Christian Dargnat

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