Que veulent les épargnants ?
Fait nouveau et intéressant, les dispositifs d’épargne font l’objet de beaucoup d’attention de la part des pouvoirs publics, comme on l’a vu avec les contrats euro-croissance et le PEA-PME. Par ailleurs, les épargnants n’hésitent pas à se mobiliser pour faire entendre leur voix. A titre d’exemple, les premières Assises de l’épargne et de la fiscalité ont été une occasion pour une association d’épargnants d’exprimer devant des personnalités politiques les principes qu’ils entendent voir être mis en œuvre : respect de l’épargne, stabilité des cadres légaux et fiscaux, simplicité des dispositifs, par exemple.
Néanmoins, l’absence de culture financière dans notre pays est un frein majeur à la détention d’actions. Un effort de pédagogie est donc nécessaire pour les épargnants. La conception des produits devra aussi faciliter leur choix entre les besoins de base que sont l’épargne de précaution, l’épargne projet et l’épargne retraite. En définissant mieux l’objectif d’épargne, le coût des garanties et les besoins d’indexation seront mieux appréhendés.
Il est sain que les besoins des bénéficiaires des contrats d’assurance et de retraite reviennent au-devant des préoccupations. Lorsque les perfusions administrées par les banques centrales seront retirées, ce sont ces besoins, autant que ceux des émetteurs, qui détermineront les tendances lourdes des prix sur les marchés.
Jean-François Boulier est président d'honneur de l'Af2i.
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