Attention à l’excès d’optimisme !

Publié le 9 juin 2017 à 10h15    Mis à jour le 15 juin 2017 à 10h38

Jean-Louis Mourier

Les commentaires positifs sur la conjoncture économique et sur les perspectives économiques de la zone euro se multiplient.

Il est vrai que les différentes enquêtes de conjoncture se sont encore améliorées ces derniers mois. Avant son léger recul de mai, l’indice global de confiance économique de la zone euro, calculé par la Commission européenne, avait même atteint en avril un plus haut depuis août 2007. La croissance du PIB a, aussi, été solide au premier trimestre, avec un investissement qui semble (enfin !) se redresser et une consommation des ménages qui paraît avoir bien résisté malgré le redressement de l’inflation.

S’il y a toute les raisons de saluer ces résultats, qui confirment la solidité de la reprise de l’activité économique dans la zone euro, il convient de se garder de verser dans l’euphorie : des freins à une croissance plus soutenue perdurent. Premièrement, si la baisse des taux d’intérêt a indéniablement contribué à améliorer la situation financière des entreprises, des ménages et des administrations de la zone euro, les stocks de dette restent élevés.

Deuxièmement, compte tenu des investissements non réalisés ces dernières années, le potentiel de croissance économique de la zone euro reste faible à court terme. Il reste, certes, des capacités de production inutilisées, mais elles diminuent rapidement. De plus, les résultats des enquêtes de conjoncture montrent que les chefs d’entreprise constatent l’amélioration de la conjoncture, mais aussi qu’ils éprouvent des difficultés à se projeter dans l’avenir…

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

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