«Bonnes surprises» en Euroland en 2017 ?

Publié le 4 novembre 2016 à 11h18    Mis à jour le 9 novembre 2016 à 15h58

Jean-Louis Mourier

Les prévisions de croissance pour 2017 de la zone euro ont été abaissées. Tant les économistes travaillant pour des entreprises privées que les institutions internationales tablent désormais sur une progression du PIB plus faible l’année prochaine qu’en 2016.

La poursuite de la tendance du ralentissement de l’activité économique dans la zone euro serait justifiée par l’appréciation de l’euro, le redressement des cours du pétrole et la hausse des taux d’intérêt de marché l’année prochaine. Un impact négatif du Brexit l’année prochaine est également attendu. Or, s’il est en effet une source importante d’incertitude sur les perspectives économiques de la zone euro, son impact est impossible à chiffrer, même si l’option d’un «Brexit dur» semble aujourd’hui la plus probable.

Par ailleurs, l’amélioration de l’environnement international devrait bénéficier à l’économie de l’Euroland l’année prochaine, notamment grâce à la stabilisation des cours des matières premières. Les conditions monétaires et financières devraient aussi rester favorables, en dépit d’une tendance haussière des taux d’intérêt à moyen et long terme. Bien que moins spectaculaires que dans le passé récent, les mouvements de taux de change devraient, de plus, être au pire neutres, voire positifs, sur l’activité en zone euro.

Alors que la situation des entreprises de l’Euroland s’est sensiblement améliorée, grâce au refinancement de leur stock de dettes et sous l’effet de mesures destinées à redresser leur productivité, la demande domestique restera un moteur d’une croissance qui pourrait s’avérer plus forte en 2017 qu’en 2016, d’autant que le marché du travail s’est amélioré ces derniers trimestres.

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

Chargement en cours...