Espoirs pour la croissance mondiale ?

Publié le 20 janvier 2017 à 10h44    Mis à jour le 20 janvier 2017 à 15h49

Jean-Louis Mourier

Le FMI a procédé à l’ajustement trimestriel de ses prévisions de croissance de l’économie mondiale. Celles-ci ne recèlent pas de grosse surprise. Le principal changement par rapport au mois d’octobre est la révision à la hausse des perspectives de progression du PIB américain cette année et, surtout, l’année prochaine.

Il s’agit, pour les économistes du Fonds, de prendre en compte une orientation probablement plus favorable de la politique budgétaire avec l’élection de Donald Trump. Une telle décision est inhabituelle : la prudence, devenue «quasi-norme», est de n’incorporer les changements de politique économique dans les prévisions qu’une fois qu’ils ont été actés. Il est, bien sûr, toujours possible de tenter d’évaluer l’impact des projets annoncés par les hommes politiques en campagne. Mais leur prise en compte dans le scénario central n’intervient habituellement pas avant qu’ils aient été formalisés… L’année dernière, les institutions internationales avaient, déjà, rapidement intégré un impact négatif du Brexit sur l’activité au Royaume-Uni et en zone euro, alors même que personne n’avait encore la moindre idée des modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne…

Le plus intéressant reste toutefois que le FMI confirme attendre, pour la première fois depuis quatre ans, une accélération de l’activité économique mondiale. Que celle-ci soit faible, voire que l’écart entre la croissance 2016 et celle de 2017 soit inférieur à la marge d’erreur des estimations, n’est pas très grave. L’essentiel est le message que ce scénario recèle : la conjoncture économique mondiale a cessé de se dégrader et les conditions d’une amélioration sont réunies.

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

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