Une croissance «solide»

Publié le 21 avril 2017 à 11h42

Jean-Louis Mourier

Le FMI a confirmé, à l’occasion de la mise à jour de ses perspectives économiques, l’accélération modérée de l’activité mondiale cette année et les deux suivantes. Dans ce scénario, la croissance resterait modérée dans la zone euro, sans accélération de l’activité économique. Le chef économiste de la BCE considère pour sa part que les prévisions de croissance pour la zone euro pourraient être prochainement légèrement relevées. Il estime que les risques à la baisse ont reculé à court terme, même s’ils persistent à plus long terme.

Ces diagnostics confirment qu’il n’y a pas de signe de rechute de l’activité en zone euro, que la croissance est solide ; mais aussi qu’elle reste molle et qu’il ne faut pas compter sur une accélération significative à horizon des prochains mois.

De fait, les indicateurs de confiance des agents économiques sont au-dessus de leurs moyennes de long terme et à des niveaux qui plaident effectivement pour une croissance «solide». En revanche, ils ne progressent plus. De la même manière, les indicateurs «en dur» d’activité, comme la production industrielle ou les ventes au détail, restent erratiques d’un mois à l’autre. Ils restent sur des tendances haussières, mais ils progressent globalement à des rythmes modérés.

Il reste l’espoir que cette croissance modérée finisse par déboucher sur une saturation des capacités de production et une baisse plus franche du chômage, qui pourront motiver une progression plus soutenue de l’investissement des entreprises et de la consommation des ménages. Mais une telle amélioration irait de pair avec une dégradation, au moins relative, des conditions de financement de l’économie…

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

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