Rendez-vous en Taux inconnus

Publié le 24 octobre 2014 à 18h07

Jérôme Broustra

Quand déflation rime avec appréhension et croissance avec absence, rien d’étonnant au fait que les taux soient si bas ! Et pourtant, il se pourrait que le rallye obligataire perdure sur fond de défiance des marchés actions et de banques centrales toujours à la manœuvre. Il devient donc de plus en plus difficile pour l’investisseur obligataire de faire son marché sur l’étal des dettes souveraines et d’entreprise tant les rendements sont bas et condamnés à le rester, avec des primes de risques de moins en moins attractives.

Il faut donc développer son agilité au travers d’une approche favorisant des supports multimoteurs qui combinent réactivité et flexibilité. La fin des stratégies de portage nous incite à être plus audacieux, mais cela ne veut pas dire prendre plus de risques ! Une solution consiste à s’éloigner des benchmarks traditionnels pour permettre au gestionnaire d’implémenter ses convictions de manière plus efficace en combinant des paris non seulement plus tranchés mais aussi plus diversifiés. Tout réside dans le dosage et l’enveloppe des risques associés.

Tout en modulant les maturités, nos convictions pour les prochains mois restent en faveur d’un soutien des classes d’actifs à spread (high yield, crédit investment grade et dette d’Etats périphériques) et nous gardons dans un coin de la tête de réinvestir sur l’inflation qui a touché son point bas. Une autre stratégie consiste à capter le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et la zone euro en misant sur les écarts de rendement entre ces deux zones.

Jérôme Broustra

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