Le propos plus positif sur la conjoncture par la Fed fera du bien à la zone euro. L’appréciation positive de la conjoncture américaine par la Fed lors de la réunion de son comité de politique monétaire modifie les anticipations sur sa stratégie. Il y a eu trois étapes récemment. La première est celle durant laquelle les taux d’intérêt US allaient remonter, à coup sûr, avant les taux de la zone euro. Ceux-ci plaqués à 0 % par Draghi ne devraient pas bouger avant au moins la fin 2016. Cette situation avait fait baisser l’euro. Les incertitudes de la mi-octobre avec ce mouvement violent sur les taux américains reflétaient une inquiétude sur le profil de la croissance mondiale et donc sur le moment de la hausse des taux de la Fed. Cela laissait planer l’anticipation d’un durcissement plus tardif. La dépréciation de l’euro s’était arrêtée. Avec la perception plus positive de la conjoncture, la Fed maintient le cap d’une remontée de ses taux dans un temps fini. Cela devrait faire repartir l’euro à la baisse.

Ce repli de la monnaie et un prix du pétrole réduit vont modifier les conditions de l’activité en zone euro. La baisse de la monnaie provoquera une impulsion positive sur l’activité résultant d’une compétitivité plus forte. Cela limitera aussi une concurrence trop forte entre les Etats de la zone euro. Les gains de compétitivité pourront s’exporter plus facilement avec une monnaie moins chère. Le prix du pétrole réduit donnera du pouvoir d’achat facilitant les arbitrages vers d’autres dépenses. Les conditions se desserrent un peu sur la croissance de la zone euro.