Le Brexit est toujours au cœur des discussions britanniques à la veille des élections générales du 8 juin. Le Financial Times a publié un article qui suggère que, mécaniquement, la procédure de sortie de l’Union européenne sera longue et coûteuse. L’argument évoqué est qu’une fois sorti de l’Union européenne, au printemps 2019, le Royaume-Uni devra renégocier les traités internationaux pour lesquels il était représenté par l’UE. Cela passe par des traités sur le commerce mais aussi sur l’agriculture, la pêche ou encore sur l’atterrissage des avions anglais sur le sol américain.

Selon l’article, le nombre de traités est spectaculaire : 759 pour 168 pays.

D’un seul coup les perspectives changent. On ne peut plus imaginer que la transition pour l’économie britannique puisse se passer sans encombre. Les Britanniques commenceront par le plus simple puisque les discussions avec Bruxelles mobiliseront toutes les ressources sur un objectif précis. Ensuite, il faudra à l’administration anglaise allouer ses ressources sur l’ensemble des traités à renégocier. On ne peut pas ici faire l’hypothèse que tout pourra se faire à la même vitesse. Cela créera des contraintes fortes et persistantes sachant que les traités commerciaux se gèrent sur une période de 5 à 10 ans en général. On ne peut pas substituer le Royaume-Uni à l’UE dans les traités pour que tout se passe bien et les pays négociant ces nouveaux accords ne seront pas suffisamment naïfs pour rester sur les traités antérieurs.

Le Royaume-Uni est entré dans un processus long et coûteux. Son économie en sera durablement affectée.