Elections françaises : l’essai doit être transformé

Publié le 12 mai 2017 à 11h34    Mis à jour le 12 mai 2017 à 15h44

Thierry Million

L’élection d’Emmanuel Macron marque une évolution indéniable de la configuration politique française. Sa campagne axée sur le mouvement a distancé sans conteste les partis politiques traditionnels.

A l’issue du premier tour, les marchés avaient, en grande partie, déjà salué son avance sur les autres candidats. Son approche qui défend le développement par l’entreprise et sa conviction proeuropéenne ont rassuré les investisseurs. Ce n’était pas le cas en début d’année, où ceux-ci avaient eu tendance à surestimer le risque politique en donnant crédit à un possible «Frexit». Pour preuve, le rendement entre les obligations d’Etat françaises et allemandes s’était écarté de 60 points de base à un niveau de 80 sous la pression vendeuse des non-résidents. Heureusement, l’aversion fut de courte durée, les vendeurs à découvert se sont rachetés dans l’entre-deux-tours, ramenant cet écart de rendement proche de 40 points de base.

L’attention se tourne désormais vers les élections législatives du mois de juin. Le mouvement En Marche !, qui ne dispose d’aucun siège à l’Assemblée nationale, devra dégager une majorité, puis former une coalition à même de soutenir l’agenda des réformes. Ce scénario tout à fait probable, combiné à une conjoncture européenne en nette amélioration, est propice à une nouvelle performance des actifs risqués du type actions et obligations d’entreprises.

Thierry Million Directeur de la gestion obligataire ,  Allianz Global Investors France

Thierry Million est directeur de la gestion obligataire d'Allianz Global Investors France. Ingénieur diplômé en Informatique de l’Institut de Recherche polytechnique de Mulhouse, titulaire d’un DESS en finance de l’Institut Supérieur de Gestion et diplômé de la SFAF, Thierry Million débute sa carrière en 1987 en tant que courtier et responsable de la Trésorerie chez Dynabourse. Il est ensuite gérant obligataire à la Banque Vernes. En 1994 il rejoint Dresdner RCM Gestion en tant que directeur de la gestion obligataire. En 2001 il devient Responsable des activités Product Management et Conseil d’AGF Asset Management. A partir de 2003, il prend la responsabilité des portefeuilles diversifiés des institutionnels et entreprises, ainsi que de la recherche quantitative et économique. En 2006, il est nommé directeur de la recherche économique et quantitative et du Conseil, puis directeur de la gestion obligataire d’Allianz Global Investors en 2008. Depuis 2013, il est directeur de la gestion obligataire institutionnelle.

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