Rien ne prédisposait Marguerite Bérard-Andrieu à reprendre les finances du groupe BPCE, où elle a été nommée directeur général en charge des pôles finances, stratégie, affaires juridiques et secrétariat général le mois dernier.

Après un diplôme à l’IEP de Paris, puis deux années à Princeton à étudier l’économie et les politiques publiques, elle intègre l’ENA en 2002. A sa sortie, elle choisit l’inspection générale des finances, où elle passe un peu moins de quatre ans. «J’ai effectué plusieurs missions, notamment dans le domaine de la santé et des finances sociales, ou encore pour améliorer l’efficacité des aides publiques aux entreprises», explique Marguerite Bérard-Andrieu.

Cette dernière mission lui a permis de collaborer avec Raymond Soubie, qu’elle a ensuite suivi au gouvernement en mai 2007. «J’ai continué de travailler sur des questions sociales, mais en conservant un angle financier, précise Marguerite Bérard-Andrieu. Parmi les projets qui m’ont marquée, la réforme des retraites de 2010 a constitué un moment intense et riche d’enseignements.»

Après un passage au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé en tant que directeur de cabinet du ministre de 2010 à 2012, elle rejoint ensuite le groupe BPCE en tant que directeur général adjoint chargé de la stratégie, avant d’étendre ses responsabilités aux affaires juridiques, au secrétariat général et à la conformité quelques mois plus tard. «Lorsque j’ai rejoint BPCE, nous devions élaborer notre deuxième plan stratégique, construit autour de la poursuite du recentrage du groupe sur ses métiers cœurs, la banque et l’assurance», explique-t-elle. Depuis sa promotion en avril dernier, elle travaille sur deux chantiers : l’adaptation de l’entreprise à un contexte de taux bas et de réglementation croissante, et la transformation digitale des métiers.