Stratégie

Les chantiers des directeurs financiers en 2017

Publié le 20 janvier 2017 à 10h38    Mis à jour le 27 octobre 2017 à 12h02

La rédaction d'Option Finance

Alors que les directeurs financiers avaient érigé la croissance externe et la centralisation du cash au rang de priorités en 2016, ils prévoient cette année de se focaliser sur d’autres enjeux, plus organisationnels. La rénovation des systèmes d’information mais plus encore l’optimisation des reportings produits figurent en effet en tête de leurs chantiers.

C’est avec une relative sérénité que les directeurs financiers abordent cette nouvelle année. Alors que 2016 avait débuté sur des perspectives peu encourageantes, dominées par des anticipations de croissance atone et le développement préoccupant des tentatives de fraude, les initiatives qu’ils ont déployées ont finalement eu les résultats escomptés. Les acquisitions réalisées et les actions visant à améliorer le pilotage financier et la génération de trésorerie ont en effet permis à leurs groupes respectifs d’enregistrer lors de l’exercice précédent des performances en nette croissance, tandis que les mesures de renforcement du contrôle interne et de sécurisation des flux financiers contribuaient à faire face aux attaques frauduleuses. Forts de ces fondamentaux et d’une conjoncture plus favorable, les responsables financiers interrogés par Option Finance comptent donc se focaliser en 2017 sur des chantiers d’ordre plus organisationnel. Si la recherche de financement, la gestion du cash et la maîtrise des risques, notamment de change, vont rester des sujets importants pour certains d’entre eux, l’optimisation des reportings s’impose de loin comme la thématique majeure. L’objectif recherché : publier des documents et tableaux de bord axés sur des indicateurs moins nombreux mais stratégiques, de manière à mieux venir en support des équipes opérationnelles. Dans un contexte marqué par l’essor de la digitalisation, la refonte des outils financiers et des systèmes d’information va en parallèle largement mobiliser les directeurs financiers, l’automatisation de certaines tâches devant permettre d’améliorer la productivité de leurs équipes et la fiabilité des informations produites.

Arnaud Lefebvre

Elie Girard, directeur financier, Atos

  • Secteur d’activité : informatique
  • Chiffre d’affaires 2015 : 10,686 milliards d’euros

1 - Les chantiers de l’année

En 2017, nous sommes principalement mobilisés sur le lancement du nouveau plan stratégique trisannuel du groupe, qui vise notamment à porter la contribution de nos activités liées à la transformation digitale des entreprises et des services publics de 13 % à 40 % de notre chiffre d’affaires entre 2016 et 2019. A ce titre, les membres de la direction financière, et en particulier les directeurs financiers basés en région ou à l’étranger, sont appelés à rencontrer les responsables des finances de clients ou de prospects pour leur présenter les solutions que nous proposons dans ce domaine (outils informatiques basés sur de l’intelligence artificielle, instruments utilisant des technologies big data, etc.), en appui de nos forces de vente. Dans cette optique, nous continuons en parallèle à ajouter de nouvelles fonctionnalités à nos logiciels internes, afin que notre direction financière puisse être présentée comme une «vitrine» attestant de leur intérêt. Certains de ces outils nous permettent par exemple d’identifier de manière automatisée des tendances appelant des réactions opérationnelles (efforts commerciaux, contrôle des coûts, etc.). Par ailleurs, une de mes autres priorités porte sur l’augmentation du free cash flow du groupe. Pour ce faire, nous avons identifié les pistes devant nous permettre d’améliorer la rentabilité de nos contrats commerciaux, afin que 65 % de la marge opérationnelle qu’ils dégagent soit disponible in fine sous forme de cash en 2019, contre 40 % il y a deux ans.

2 - Les perspectives sectorielles

L’accélération de la digitalisation de l’économie et des services publics offre des perspectives très positives pour le secteur informatique. Les segments liés au cloud, au big data et à l’intelligence artificielle enregistrent actuellement des taux de croissance annuels à deux chiffres et ce dynamisme devrait se poursuivre en 2017. En outre, si notre secteur bénéficie souvent du lancement de projets informatiques au sein des entreprises et des administrations lorsque l’économie se trouve dans un cycle positif, il est en réalité porteur durant l’ensemble des phases de la conjoncture. En effet, il est fréquent que des groupes s’équipent de solutions informatiques leur permettant, par exemple, d’automatiser certaines tâches dans le cadre d’un plan de réduction des coûts.

Guillaume Clément

Olivier Casanova, directeur financier, Tereos

  • Secteur d’activité : industrie sucrière
  • Chiffre d’affaires 2015-2016 : 4,2 milliards d’euros

1 - Les chantiers de l’année

Nos priorités s’inscrivent dans la continuité des actions développées depuis plusieurs années. Elles visent notamment à tirer parti de toutes les synergies dont dispose le groupe du fait de sa diversification et de son internationalisation, qui a été renforcée en 2016 par le retrait de la bourse brésilienne de Tereos Internacional et le rachat de la participation de Petrobras dans notre filiale brésilienne, Guarani. De plus, 2017 sera une année de transformation majeure pour le secteur du sucre en Europe du fait de la fin du régime des quotas qui devrait intervenir fin septembre, alors qu’il était en vigueur depuis cinquante ans. Il s’agit d’un changement profond auquel Tereos s’est préparé depuis des années, notamment à travers un important programme d’investissements pour assurer notre compétitivité-coût, l’accroissement de nos volumes d’approvisionnement en betteraves (+ 25 % en France), mais également une nouvelle organisation commerciale commune pour l’ensemble du groupe et une capacité à exporter à l’international sans intermédiaire, à travers notre nouvelle filiale de trading, Tereos Commodities. Nous devrions donc être en mesure de bénéficier de la libéralisation du marché en gagnant des parts de marché.

Dans ce contexte, nous poursuivrons un grand chantier visant à améliorer le pilotage de la performance grâce à une refonte de nos référentiels et de nos process de contrôle de gestion au niveau du groupe. Cette démarche implique notamment un travail de standardisation et de diffusion des meilleures pratiques.

2 - Les perspectives sectorielles

Au niveau mondial, le marché du sucre devrait rester bien orienté en 2017, avec une deuxième année consécutive de déficit de production par rapport à la consommation (4 millions de tonnes de déficit en 2016-2017, après 7 millions en 2015-2016). La consommation est en effet toujours en croissance régulière, avec une tendance à long terme d’environ + 2 % par an.

Astrid Gruyelle

Aymeric Mongeaud, directeur administratif et financier, Groupe Avril

  • Secteurs d’activité : agro-industrie et financement
  • Chiffre d’affaires 2015 : 6,1 milliards d’euros

1 - Les chantiers de l'année

Ayant fait évoluer son organisation il y a deux ans, le Groupe Avril reste engagé dans une période de transformation profonde. Afin de renforcer notre culture de la performance, nous avons créé, début 2016, une direction en charge du suivi de la performance dont la mission consiste à analyser plus en profondeur les résultats et les perspectives de nos entités. Pour ce faire, nous travaillons notamment sur la mise en place de tableaux de bord plus efficaces et sur une rationalisation des reportings. Ces derniers sont en outre impactés par une autre de nos priorités : la diffusion d’une culture du cash au sein du groupe. Celle-ci doit déboucher sur une optimisation de nos capitaux employés, ce qui va nous amener à produire des reportings plus précis sur le besoin en fonds de roulement et la génération de cash par exemple. Focalisés également sur la problématique de l’excellence opérationnelle, nous allons poursuivre plusieurs développements en 2017. D’abord, après avoir déployé notamment des outils SAP au niveau d’entités holding l’an dernier, cette tâche va être menée dans les entités opérationnelles. De même, nous allons regrouper nos équipes comptables au sein d’un CSP, qui a déjà accueilli les collaborateurs en charge de la paie. Une centaine de personnes, basées sur une dizaine de sites, seront ainsi rassemblées sur deux sites. Enfin, le dernier chantier principal reposera sur une simplification juridique et administrative du Groupe Avril, qui compte aujourd’hui plus de 200 sociétés.

2 - Les perspectives sectorielles

La situation s’annonce plus favorable qu’en 2016. En tant que producteur de biocarburant, nous devrions bénéficier de la remontée du prix du baril de pétrole, qui est remonté au-delà de 50 dollars. Affectée l’année dernière par le prix très bas du lait, la filière ruminants devrait quant à elle profiter des accords récemment passés entre les producteurs et leurs clients.

A.L.

Pierre Ménager, directeur financier, Groupe FM

  • Secteur d’activité : logistique
  • Chiffre d’affaires 2015-2016 : environ 1 milliard d’euros

1 - Les chantiers de l'année

Après avoir créé l’an dernier une holding financière destinée, entre autres, à centraliser la majeure partie de notre dette corporate, nous allons poursuivre la refonte de notre mode de pilotage des finances. A ce titre, nous allons d’abord homogénéiser les reportings de nos différentes filiales afin de publier, pour la première fois, nos comptes de manière consolidée pour l’ensemble du groupe sur l’exercice 2016-2017. Nous comptons également simplifier la gestion de nos flux de trésorerie et optimiser nos frais financiers. En outre, nous rencontrons actuellement plusieurs banques et sociétés d’affacturage dans l’optique de déployer cette année au niveau international un programme dans ce domaine. Ce type d’instrument nous donnera en effet la possibilité de faire préfinancer des créances commerciales et ainsi de disposer d’une palette de solutions plus complète pour la gestion de notre besoin en fonds de roulement (BFR). En parallèle, nous pourrions également mettre en place une solution d’affacturage inversé (reverse factoring), que pourraient utiliser nos fournisseurs s’ils souhaitent accélérer leurs rentrées de cash liées à nos contrats.

2 - Les perspectives sectorielles

Le volume d’affaires du marché de la logistique a globalement enregistré l’an dernier une légère croissance. Celle-ci devrait se poursuivre cette année, portée par deux tendances de fond : l’augmentation de la population mondiale, de nature à soutenir la progression de la consommation de produits, et l’essor de l’e-commerce. Ce dernier bénéficie en effet d’un fort dynamisme depuis environ deux ans, en France comme à l’international, et augmente mécaniquement les besoins des entreprises actives sur ce segment pour des solutions de stockage et de transport de marchandises. Pour autant, notre marché étant très concurrentiel, il est indispensable pour ses acteurs d’investir dans la digitalisation de leurs activités, par exemple en modernisant leurs outils d’entreposage et de préparation de commandes, afin de rester compétitifs.

G.C.

Eric Bazile, directeur administratif et financier, Econocom

  • Secteur d’activité : entreprise de services du numérique
  • Chiffre d’affaires 2015 : 2,3 milliards d’euros

1 – Les chantiers de l’année

Alors que les fonctions financières sont réparties entre trois personnes chez Econocom, je suis pour ma part en charge de la production de l’information financière pour l’interne et l’externe ainsi que de l’accompagnement des opérationnels dans l’amélioration continue de leur performance. En 2017, mes principaux chantiers vont porter sur deux axes, le premier vise à accroître l’efficience de la fonction finance. Après avoir finalisé le déploiement de SAP sur l’ensemble du périmètre du groupe et fait basculer la paie sur un outil unique en France en 2016, nous allons mener des projets comparables d’harmonisation et de modernisation sur nos outils de trésorerie, l’organisation de notre reporting et la gestion de nos engagements de dépenses avec Synertrade. Visant à encore plus simplifier et automatiser nos processus, ces investissements doivent permettre de générer un gain de temps pour mes équipes, qui pourront ainsi se consacrer davantage à des tâches à plus forte valeur ajoutée telles que l’analyse des résultats et l’identification/suivi des leviers d’amélioration de notre performance. Cet objectif est d’ailleurs directement lié à ma seconde préoccupation : faire des directions financières métiers/pays de véritables «business partners» des opérationnels. Nous comptons notamment développer les échanges entre les collaborateurs. Nous allons par exemple mettre en place des rendez-vous au cours desquels comptables ou contrôleurs de gestion pourront discuter de sujets techniques et échanger sur les meilleures pratiques à généraliser dans un souci d’efficience et d’excellence.

2 – Les perspectives sectorielles

Le marché de la transformation digitale est extrêmement dynamique. Après avoir vu notre chiffre d’affaires et notre résultat opérationnel courant (ROC) croître, selon les données prévisionnelles, de respectivement 9,5 % et 19 % en 2016, nous sommes résolument optimistes pour 2017. Nous anticipons une croissance organique supérieure à 5 % et prévoyons une nouvelle progression à deux chiffres de notre ROC.

A.L.

Charles-Antoine Blanc, directeur financier, Paprec Group

  • Secteur d’activité : recyclage
  • Chiffre d’affaires 2016 : 950 millions d’euros

1 - Les chantiers de l’année

En décembre dernier, nous avons signé avec la Saur un accord en vue de racheter Coved, une société spécialisée dans les métiers de la collecte, le traitement et la valorisation des déchets. Dans la mesure où cette acquisition va être très structurante pour Paprec Group - notre chiffre d’affaires proforma va passer de 950 millions d’euros à 1,4 milliard d’euros fin 2017 -, c’est autour d’elle que mes principaux chantiers seront articulés cette année. Afin de financer une partie de l’opération, nous envisageons d’abord de procéder à l’augmentation de la taille de notre souche obligataire de type «green bond» émise en mars 2015 (480 millions d’euros répartis sur des maturités de 7 et 8 ans). Cette opération pourrait avoir lieu au cours du 1er semestre 2017. Le second enjeu lié au rachat de Coved, qui devra être amorcé dès la réalisation juridique et financière de l’opération, soit au printemps 2017, concernera la bonne intégration des équipes comptables et financières de Coved au sein de la direction financière de Paprec. A l’occasion de cette opération, la direction financière va croître dans des proportions significatives et passer de 100 à près de 150 personnes. Enfin et à terme, il conviendra de songer à une éventuelle rapprochement et harmonisation de nos systèmes d’information respectifs.

2 - Les perspectives sectorielles

Alors nous avons enregistré en 2016 une croissance organique de nos volumes traités de plus de 17 %, nous devrions continuer de bénéficier d’un marché du recyclage des déchets porteur. Actuellement, la France recycle moins de 25 % des déchets produits, contre près de 50 % en Allemagne. Or la loi sur la transition énergétique votée en 2015 impose une division par deux du tonnage de déchets enfouis sur un horizon de dix ans, ce qui va soutenir la croissance de nos activités au cours des prochaines années.

A.L.

Patrick Bataillard, directeur général finances, Edenred

  • Secteur d’activité : services prépayés aux entreprises
  • Chiffre d’affaires 2015 : 1,07 milliard d’euros

1 - Les chantiers de l'année

Edenred se montrant très actif sur le front de la croissance externe (Embratec au Brésil, UTA en Europe), l’une de mes priorités va consister à intégrer les acquisitions récentes et à venir, ce qui va notamment se traduire par des travaux d’optimisation portant sur la sortie des comptes et sur le pilotage de leur trésorerie. Afin de mieux accompagner les opérationnels dans l’atteinte des objectifs de croissance, nous avons également commencé à faire évoluer nos reportings. Nous avons ainsi fait le choix de nous focaliser sur des indicateurs moins nombreux mais plus stratégiques, comme la croissance du chiffre d’affaires, celle de l’Ebit et celle de la marge brute d’autofinancement. En outre, le processus déjà enclenché de transformation digitale de la société va demeurer un enjeu primordial. Si celui-ci concerne essentiellement les fonctions marketing et vente, les équipes en charge de l’audit et du contrôle financier n’en sont pas moins directement impliquées (diffusion des bonnes pratiques, économies de coûts, etc.). Enfin, le groupe étant structurellement en situation de BFR négatif dans la mesure où nos produits, comme le programme Ticket Restaurant, sont prépayés par nos clients, placer notre cash à des conditions intéressantes reste une préoccupation majeure.

2 - Les perspectives sectorielles

Portée notamment par des phénomènes structurels, comme la démographie, notre activité d’avantages aux salariés devrait continuer d’enregistrer une croissance avoisinant 5 %. Pour sa part, le métier de la gestion des frais professionnels répond parfaitement au besoin croissant des entreprises de toujours mieux contrôler leurs dépenses, permettant ainsi aux acteurs du secteur de dégager une croissance à deux chiffres, notamment aux Etats-Unis. Enfin, notre nouvelle activité de paiement interentreprise, qui repose sur la technologie des cartes virtuelles et les réseaux de paiements privatifs, suscite également un vif intérêt.

A.L.

Olivier Jourdanney, directeur général délégué administratif, en charge notamment des finances, Bastide

  • Secteur d’activité : santé et équipement médical
  • Chiffre d’affaires 2015-2016 : 191,85 millions d’euros

1 - Les chantiers de l’année

L’un de nos principaux chantiers va consister cette année à améliorer nos reportings. Nous comptons en effet homogénéiser les pratiques concernant les remontées d’informations à la fois financières et opérationnelles au sein de nos différentes entités, et en particulier au sein des quatre sociétés que nous avons acquises l’an dernier. A ce titre, nous mettrons en place de nouveaux indicateurs de performance destinés, entre autres, à construire des tableaux de bord plus compréhensibles pour les différentes équipes, qui feront par exemple ressortir clairement le lien entre la vente de certains produits et services et leur contribution aux marges de l’entreprise. Ces éléments nous permettront en outre de réaliser des benchmarks internes visant à diffuser de bonnes pratiques au sein de l’ensemble du groupe, et d’améliorer ainsi la performance opérationnelle globale. Par ailleurs, nous allons déployer de nouveaux outils informatiques visant, entre autres, à harmoniser et à réduire les délais de clôture des comptes mensuels, qui prennent actuellement, selon les filiales, entre une quinzaine… et une quarantaine de jours ! Enfin, nous prévoyons de réaliser de nouvelles acquisitions au cours des prochains mois.

2 - Les perspectives sectorielles

Le marché de l’équipement médical et de la prestation de santé à domicile ou en maison de retraite représente environ 6,5 milliards d’euros en France et affiche une croissance annuelle d’environ 4 %. Cette tendance devrait se poursuivre car notre secteur est relativement peu sensible aux aléas conjoncturels. En effet, il est principalement porté par des tendances de long terme comme l’augmentation de l’espérance de vie et le besoin croissant pour des prestations médicales. Si ce marché est déjà mature dans la plupart des pays développés, il bénéficie en revanche d’un fort potentiel de croissance au sein des pays émergents, où de nouvelles politiques de couverture sociale se mettent progressivement en place.

G.C.

Christophe Clerc, vice-président exécutif finance, Delfingen

  • Secteur d’activité : équipement automobile
  • Chiffre d’affaires 2015 : 172 millions d’euros

1 - Les chantiers de l'année

Comme notre activité évolue très vite, nous allons tout d’abord adapter nos outils de reporting et d’analyse de la performance. L’objectif est de nous assurer d’avoir accès aux informations qui nous permettent à la fois de prendre les bonnes décisions et de bien en évaluer les résultats. Nous comptons également renforcer nos process au sein de la direction financière pour les rendre plus efficaces. Cette démarche passera notamment par la mise en place d’une solution comptable unique au niveau du groupe. Par ailleurs, nous prévoyons de renforcer la gestion des risques, ceux-ci étant particulièrement nombreux. En effet, l’évolution de la parité euro-dollar, la hausse du coût des matières premières, les changements réglementaires, les enjeux géopolitiques et les tentatives de fraude nous conduisent à faire preuve d’une vigilance accrue. Nous renforcerons donc le processus de contrôle interne ainsi que la formation des collaborateurs et nous ferons régulièrement appel à des experts, notamment de manière à adopter les bonnes couvertures de risque.

2 - Les perspectives sectorielles

Comme notre activité évolue très vite, nous allons tout d’abord adapter nos outils de reporting et d’analyse de la performance. L’objectif est de nous assurer d’avoir accès aux informations qui nous permettent à la fois de prendre les bonnes décisions et de bien en évaluer les résultats. Nous comptons également renforcer nos process au sein de la direction financière pour les rendre plus efficaces. Cette démarche passera notamment par la mise en place d’une solution comptable unique au niveau du groupe. Par ailleurs, nous prévoyons de renforcer la gestion des risques, ceux-ci étant particulièrement nombreux. En effet, l’évolution de la parité euro-dollar, la hausse du coût des matières premières, les changements réglementaires, les enjeux géopolitiques et les tentatives de fraude nous conduisent à faire preuve d’une vigilance accrue. Nous renforcerons donc le processus de contrôle interne ainsi que la formation des collaborateurs et nous ferons régulièrement appel à des experts, notamment de manière à adopter les bonnes couvertures de risque.

A.G.

Thomas Tuchscherer, directeur financier et vice-président corporate development, Talend

  • Secteur d’activité : logiciels d’entreprise
  • Chiffre d’affaires 2015 : 76 millions de dollars

1 - Les chantiers de l’année

Le fait d’être cotés depuis l’été dernier sur le Nasdaq va nous conduire cette année à mener plusieurs chantiers liés aux reportings. D’une part, l’entrée en vigueur en 2018 de la norme IFRS 15, portant sur la reconnaissance des revenus, va nous contraindre à détailler davantage dans nos comptes les éléments liés à notre chiffre d’affaires, par exemple en présentant séparément nos revenus liés à la vente de licences, à la maintenance ou à la mise à jour de logiciels. D’autre part, comme nous serons prochainement soumis à la loi américaine Sarbanes-Oxley, nous allons devoir renforcer, entre autres, nos processus en matière de contrôle interne. Ainsi, nous avons déjà recruté un auditeur interne et comptons embaucher une douzaine de collaborateurs financiers, qui rejoindront notre équipe actuellement composée de 25 personnes. Ces profils seront notamment en charge de problématiques comptables, fiscales et de contrôle de gestion. Ils participeront ainsi à la structuration de la fonction finance nécessaire à l’accompagnement de la croissance de notre activité, qui a été supérieure à 35 % entre le 2e et le 3e trimestres 2016. Par ailleurs, nous comptons mettre en place un cash pooling multidevises devant nous permettre d’améliorer le pilotage de nos flux de trésorerie. Enfin, nous pourrions procéder à des opérations de croissance externe, en particulier pour acquérir des technologies de nature à améliorer notre offre en matière de logiciels d’intégration d’entreprise.

2 - Les perspectives sectorielles

Le marché du logiciel d’entreprise devrait globalement continuer à croître cette année. De nombreuses sociétés ont en effet entamé des programmes de modernisation de leurs systèmes d’information pour tirer profit des nouvelles technologies. A ce titre, les segments du cloud et du big data devraient continuer de fortement soutenir la demande : leur volume d’affaires progresse actuellement entre 50 % à 100 % par an ! En revanche, les grands éditeurs de logiciels «historiques» devraient être de plus en plus pénalisés par la baisse générale de l’intérêt des corporate pour leurs produits plus «traditionnels» (ERP n’utilisant pas le cloud, licences perpétuelles, etc.), ce qui commence à les conduire à proposer des offres plus innovantes.

G.C.

Jean-Pierre Hennebelle, directeur administratif et financier, Devernois

  • Secteur d’activité : textile
  • Chiffre d’affaires 2015 : 38 millions d’euros

1 - Les chantiers de l’année

En 2017, nous allons renforcer l’automatisation de certaines tâches. Notamment, après avoir dématérialisé les factures en fin d’année dernière, nous allons devoir mettre au point leur processus de gestion de manière à ce que les montants soient reportés dans la comptabilité sans intervention manuelle. Plus largement, à la fois au sein de la direction financière et des entrepôts, nous allons lister les tâches et process qui peuvent être facilement automatisés afin que les collaborateurs puissent se tourner vers des missions à plus forte valeur ajoutée. Enfin, en boutiques, nous allons installer un outil informatique qui permettra d’adapter la communication auprès de nos clientes en fonction de leurs habitudes d’achats. Par ailleurs, nous allons étudier la rentabilité de chacun des points de vente pour arbitrer entre ceux qu’il convient de développer et ceux qu’il est préférable de fermer à cause de la concurrence de la vente en ligne.

2 - Les perspectives sectorielles

L’activité de vente par notre réseau de 90 boutiques en France – qui constitue la part la plus importante de notre chiffre d’affaires (83 %) – devrait rester stable en 2017. Nous disposons également de points de vente en Europe, notamment en Espagne et au Portugal où la croissance est forte depuis deux ans et devrait atteindre 10 % cette année.

Concernant l’activité de gros auprès des points de vente multimarques (15 % du chiffre d’affaires), les carnets de commandes sont déjà pleins pour la collection été 2017, avec un chiffre d’affaires en progression de 13 %, tandis que la présentation de la collection hiver est encore en cours. Sur l’année, nous anticipons une croissance de 10 %. Enfin, les ventes par Internet (2 % du chiffre d’affaires) vont certainement continuer d’augmenter fortement, d’environ 20 % sur l’année, d’autant que nous avons beaucoup investi en 2016 pour refaire notre site Internet et employer une personne en charge des réseaux sociaux.

A.G.

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

Recrutement dans les fintechs : la fin de l’embellie

Avec le repli brutal des levées de fonds, la tendance est davantage au licenciement qu’à l’embauche...

Les fonds structurent leurs relations investisseurs

Longtemps gérées directement par les associés, les relations investisseurs se sont...

Les fiscalistes assoient leur positionnement en entreprise

Face au développement des réglementations et à la volonté des entreprises de payer le juste impôt,...

Voir plus

Chargement en cours...