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Communication

Indicateurs financiers : une clarification s’impose

Publié le 31 août 2018 à 16h36

Anaïs Trebaul

Depuis quelques années, les présentations financières des entreprises regorgent de plus en plus de données non encadrées par les normes, ce qui rend leur lecture plus complexe. Pour contrer cette tendance, l’Esma a mis en œuvre il y a deux ans des recommandations. Pour l’heure, si des améliorations ont été constatées, des progrès peuvent encore être menés.

Ebit, Ebitda, résultat opérationnel courant ou ajusté, ou encore résultat d’exploitation… connaissez-vous bien la différence entre ces libellés ? Souvent utilisés à outrance dans les présentations financières, ces indicateurs brouillent régulièrement le message auprès des analystes et autres lecteurs des supports de communication des entreprises.

A l’origine de cette situation, un manque d’encadrement des sous-totaux du compte de résultat par les normes comptables internationales IFRS (International Financial Reporting Standards), que doivent respecter les entreprises cotées dans leurs comptes consolidés.«Avec l’application des normes IFRS depuis 2005, le nombre d’indicateurs financiers obligatoires dans les états financiers a diminué, indique Isabelle Grauer-Gaynor, associée chez Mazars. En effet, par exemple, si nous nous en tenons strictement à ce référentiel, nous passons directement du chiffre d’affaires au résultat financier. Il y a au total seulement six mentions minimales obligatoires, dont aucun élément opérationnel (autre que le chiffre d’affaires), alors que ce sont justement de ces informations dont les analystes ont besoin.» Pour compenser ce manque de données dans les documents de référence, présentations aux analystes, ou encore communiqués de presse, les directions financières utilisent donc d’autres indicateurs (non gaap) qui ne répondent pas à un référentiel strict, tels que l’Ebitda, les free cash-flows et la dette nette.

Des indicateurs difficilement comparables

Si leur recours est apprécié par les entreprises, plusieurs limites sont pourtant soulevées. D’une part, ces indicateurs alternatifs sont trop nombreux, souvent au détriment de ceux encadrés par IFRS.

Selon l’étude de Mazars sur les...

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