Bien qu’à un niveau toujours très faible, la croissance du PIB français au troisième trimestre a surpris positivement : + 0,3 % par rapport au trimestre précédent, c’est plus que ce que la plupart des experts attendaient, et c’est aussi plus que l’Allemagne (+ 0,1 %), l’Italie (- 0,1 %), les Pays-Bas (+ 0,2 %) ou encore le Portugal (+ 0,2 %). Parmi nos voisins, seuls le Royaume-Uni (+ 0,7 %) et l’Espagne (+ 0,5 %) font mieux.
Ce chiffre plus élevé qu’attendu s’explique essentiellement par une hausse des dépenses de consommation des administrations publiques (+ 0,8 % par rapport au deuxième trimestre, en lien avec une augmentation de la consommation de médicaments et de services de santé), au maintien de la consommation des ménages (+ 0,2 %) et au quasi-arrêt du repli de l’investissement (- 0,1 %, contre - 0,5 % au trimestre précédent). Les exportations (en repli de - 0,2 %) ont quant à elles contribué négativement à la croissance. Rien de nouveau dans ces chiffres par rapport au scénario que nous évoquons pour la France depuis plusieurs mois : la consommation stagne, les exportations sont fragilisées par des problèmes de compétitivité mais également par la faiblesse de la demande mondiale, et les investissements sont au point mort.
Le baromètre du mois de novembre laisse pourtant transparaître des variations relativement fortes dans les réponses apportées par les sondés (probablement en lien avec une composition du panel significativement différente, notamment en termes de chiffre d’affaires). Les publications de résultats se sont ainsi recentrées autour des prévisions (72,5 % des sondés, le niveau le plus haut depuis octobre 2013), ne laissant plus aucune place aux bonnes surprises (1,5 %, en repli de 12,6 points) et une moindre place aux mauvaises (26,1 %, - 14,3 points). Les préoccupations font également état d’un inversement brutal des priorités, la maîtrise des charges repassant au premier...
