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Interview - Agnès Touraine, présidente de l’Institut français des administrateurs (IFA)

«Ouvrir davantage la gouvernance aux femmes est un atout de compétitivité.»

Publié le 10 mars 2017 à 15h33    Mis à jour le 10 mars 2017 à 18h01

Propos recueillis par Anaïs Trebaul

A l’issue des assemblées générales de 2017, les entreprises employant 500 salariés et plus et enregistrant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros devront accueillir au moins 40 % de femmes au sein de leur conseil d’administration (loi Copé-Zimmermann). A quel stade en sont-elles ?

Au sein du SBF 120, le baromètre IFA-Ethics & Boards montre que 38,4 % des administrateurs étaient des femmes en 2016, contre 33,7 % en 2015. Ce constat nous rend confiants dans l’idée que ces entreprises atteindront 40 % à la fin de l’année. Ainsi, depuis 2013, le nombre de femmes au sein des conseils a augmenté de 43 %, la loi Copé-Zimmermann a donc porté ses fruits. Dans le même temps, le nombre d’administrateurs est resté stable, à environ 12/13 membres par conseil, ce qui prouve qu’il y a eu un réel renouvellement des conseils. De plus, ces femmes ont été majoritairement recrutées au titre d’indépendantes, puisqu’elles représentent 67,9 % des administrateurs indépendants. Toutefois, au sein des entreprises de plus petite taille, notamment celles qui ne sont pas cotées, le seuil de 40 % est loin d’être atteint pour l’instant.

Comment expliquez-vous ces différences entre les grandes entreprises et les PME/ETI?

Auparavant, pour justifier du faible pourcentage de femmes au sein de leur conseil d’administration, les grandes entreprises disaient qu’elles ne trouvaient pas de femmes intéressées et/ou candidates. Cet argument n’est pas valable, car elles sont évidemment nombreuses à l’être, la preuve est faite. Ensuite, les entreprises cotées y ont été rapidement...

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