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Financement

La fête... jusqu'à quand ?

Publié le 12 décembre 2014 à 16h30    Mis à jour le 12 décembre 2014 à 18h52

Arnaud Lefebvre et Alexandre Rajbhandari

L’environnement financier aura été en 2014 très favorable aux entreprises. Grâce principalementà la politique monétaire accommodante de la BCE, elles ont profité de l’abondancede liquidités pour obtenir des conditions de financement historiquement basses. Conséquence : après un exercice 2013 placé sous le signe de la reprise, les marchés de la dette, des capitaux et des fusions-acquisitions ont tous enregistré, en France, une progression de leur activité cette année, au point de retrouver, pour certains d’entre eux, leurs niveaux d’avant-crise.

C’est un paradoxe : malgré une conjoncture économique en berne et la fermeture du marché des introductions en Bourse durant le quatrième trimestre, liée à un regain de volatilité en Europe, les différents marchés de capitaux et de dette auront connu une année extrêmement porteuse, retrouvant des niveaux d’avant-crise. Tandis que les volumes liés aux introductions ont atteint un point haut depuis 2006 et que le précédent record de 2003 en matière d’augmentations de capital a été battu, le segment obligataire a connu un pic d’activité historique. Une dynamique également perceptible sur le marché de la syndication, soutenue notamment par le triplement des opérations de croissance externe impliquant des groupes français. Alors que ces résultats ont tout pour les satisfaire, les banquiers restent mesurés : l’abondance de liquidités se traduit également par une forte baisse des rendements.

Obligataire - Une progression du marché soutenue par des taux bas

En 2014, la France aura repris la première place du marché obligataire en euros ! En effet, alors que l’année dernière les émissions des entreprises françaises constituaient 20,5 % des opérations du marché euro, soit un peu moins que la zone regroupant l’Allemagne et l’Autriche (22,6 %), cette année, les sociétés françaises ont été les plus actives. Représentant 21 % du total du marché, les émetteurs français ont en outre levé davantage de fonds que l’année dernière. «Au cours des onze premiers mois de l’année, les sociétés françaises ont emprunté 62 milliards d’euros, contre 52 milliards d’euros sur la même période en 2013», compare Paul Santucci, responsable de l’origination corporate chez HSBC France.

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