Tant à l’international qu’en France, le marché des obligations vertes attire de plus en plus d’émetteurs. Si ces derniers y voient un moyen d’élargir leur base de prêteurs, ils bénéficient actuellement de conditions d’emprunt très favorables grâce à la forte demande pour ces titres.
Une goutte d’eau dans un océan. Avec près de 230 milliards de dollars émis à ce jour, le marché international des obligations vertes, ou green bonds, pèse aujourd’hui moins de 0,2 % du marché obligataire global, tous types d’émetteurs confondus. Mais de l’avis général, il est appelé à devenir, à terme, un segment incontournable de ce dernier. «Depuis son émergence en 2008, le marché des green bonds connaît un développement ininterrompu et rapide, observe Jonathan Weinberger, head of capital markets engineering chez Société Générale CIB. Les montants émis sur les cinq premiers mois de 2017 s’inscrivent d’ailleurs en hausse par rapport à la même période de 2016 (environ 42 milliards équivalents en euros, contre près de 29 milliards, tout type d’émetteur confondu), et ce malgré l’absence d’opérations d’emprunteurs chinois qui avaient représenté environ un tiers des volumes l’an passé. Ainsi, la dynamique engagée ne devrait pas retomber, comme le laissent à penser la mise en place de cadres législatifs favorables aux green bonds dans les principales places financières, la multiplication des fonds d’investissement dédiés à cette classe d’actifs ou encore les marques d’intérêt croissantes des émetteurs.» Après environ 100 milliards de dollars placés sur l’ensemble de 2016, les spécialistes anticipent cette année une progression des volumes autour de 120 milliards.
Une diversification des produits
Il faut dire que le marché des green bonds est en évolution constante. Cela se traduit notamment par un changement des critères d’émission, ce qui a pour effet d’élargir la base d’émetteurs éligibles.
«A l’origine, ce produit était utilisé quasi exclusivement par des emprunteurs cherchant à financer des projets...
