De plus en plus de sociétés se financent par le biais du crowdfunding. Si la plupart d’entre elles réalisent ce type de levées de fonds en émettant des actions simples ou via des contrats de prêts, quelques entreprises commencent également à utiliser des titres plus sophistiqués, comme par exemple les obligations convertibles ou les minibons.
L’an dernier, 233,8 millions d’euros ont été levés par le biais du financement participatif, contre 166,7 millions d’euros en 2015, selon une étude de l’association Financement Participatif France (FPF) et de KPMG. Si cette progression a été principalement portée par les start-ups et les TPE, des sociétés plus matures réalisent aussi de manière croissante ce type d’opérations (5àSec, Saint-Jean Industries, etc.). Le plus souvent, les entreprises utilisent dans ce cadre des instruments «simples», c’est-à-dire des actions pour renforcer leurs fonds propres et des contrats de prêt ou des obligations lorsqu’elles cherchent à émettre de la dette.
Mais depuis l’entrée en vigueur en octobre 2016 du nouveau cadre réglementaire sur le financement participatif, les sociétés peuvent en outre proposer aux «crowdfunders» de souscrire des titres plus complexes, comme par exemple des obligations convertibles, des actions de préférence et des minibons (c’est-à-dire les «bons de caisse 2.0» introduits l’an dernier par la loi dite «Macron»). Une évolution saluée par les plateformes.«Ces instruments vont en effet permettre aux particuliers de souscrire des opérations dans des conditions similaires à d’autres investisseurs professionnels, ce qui n’était pas systématiquement le cas auparavant», souligne Stéphanie Savel, présidente de la plateforme Wiseed.
En effet, de plus en plus de sociétés mènent parallèlement des levées de fonds sur des plateformes de crowdfunding et auprès de structures plus «classiques», comme des banques ou des fonds de private equity (voir encadré).