Alors que la BCE avait invité les banques de la zone euro à proposer dès novembre dernier à leurs clients des solutions pour virer des fonds en moins de dix secondes, les premières offres de paiement instantané ne devraient pas voir le jour, en France, avant mi-2018.
En matière de paiements, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour les trésoriers. Conformément à l’appel lancé par la Banque centrale européenne il y a un an, plusieurs établissements bancaires de l’Union monétaire, pour l’essentiel espagnols, allemands et belges, viennent d’annoncer le lancement d’une offre de «paiement instantané». Au lieu de voir l’argent d’un virement crédité sur le compte bancaire en un jour ouvré en moyenne, les particuliers comme les entreprises pourront encaisser les fonds en… dix secondes maximum ! Pour les sociétés françaises en particulier, cette innovation pourrait transformer en profondeur leurs pratiques. «Alors que la France demeure un gros utilisateur de chèques, le paiement instantané pourrait s’imposer comme une alternative idéale pour les entreprises, qui verront leurs risques d’impayés diminuer et amélioreront leur situation de trésorerie», souligne Bénédicte Wehnert, responsable du développement des produits cash management chez HSBC France.
Un défi en matière de contrôles
Pour pouvoir en bénéficier, celles-ci devront toutefois faire preuve d’un peu de patience. Selon plusieurs banquiers hexagonaux, les instant payments ne devraient en effet pas être effectifs avant mi-2018 au plus tôt, voire début 2019. Une situation liée à deux facteurs principaux. D’abord, même si des établissements sont actuellement en phase de test, certains n’ont pas encore lancé ce chantier. «Or pour qu’un moyen de paiement séduise des utilisateurs, il est nécessaire qu’il soit fiable et sécurisé,...
