Les règles encadrant les cotisations sociales ne cessent de changer et leur mode de calcul de se compliquer. Dans ce contexte, les entreprises ont tout intérêt à auditer régulièrement ce poste de coût car elles peuvent réaliser jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros d’économies.
Durant le quinquennat, l’exécutif avait promis aux sociétés un vaste choc de simplification. Force est de constater que celui-ci ne s’est pas propagé jusqu’au champ des cotisations sociales. «On dénombre toujours 230 prélèvements sociaux en France, déplore Murielle Habrard, directrice conseil RH et innovation sociale chez Ayming. Les entreprises font face à un véritable maquis !» Allocations chômage, allocations retraites, allocations suite à un accident du travail… Cette multiplicité de cotisations sociales se traduit par plusieurs désagréments pour les entreprises. Tout d’abord, elle constitue un poste de coût potentiellement important. «L’ensemble des cotisations sociales fait plus que doubler la masse salariale», estime Jean-Christophe Procot, senior manager chez Wavestone. Au cours du temps, leur poids a toutefois évolué différemment selon les types d’entreprises.
«Sur les six dernières années, toutes les sociétés ont connu des augmentations des cotisations retraite de base, des cotisations de retraite complémentaire, des cotisations transport, ainsi que des cotisations mutuelle et prévoyance avec la mise en place de la mutuelle pour tous en janvier 2016, indique Thierry Turmeau, directeur associé chez In Extenso Social Centre-Ouest. Pour celles qui réalisent une activité à faible valeur ajoutée et emploient principalement des salariés rémunérés au Smic, le poids des charges sociales a toutefois diminué grâce au CICE qui s’applique aux salaires de moins de deux...