Premium

International

La réforme américaine, nouveau casse-tête des groupes français

Publié le 18 mai 2018 à 12h03    Mis à jour le 18 mai 2018 à 17h30

Anaïs Trebaul

Votée en décembre dernier, la réforme fiscale américaine devrait avoir de nombreuses incidences sur les résultats financiers des groupes français présents aux Etats-Unis. Selon le profil des filiales, il y aura des gagnants et des perdants.

La réforme fiscale américaine fait des remous bien au-delà des frontières des Etats-Unis. Il faut dire que Donald Trump voulait marquer le coup avec ce premier texte emblématique, adopté en décembre dernier, qu’aucun autre gouvernement n’avait osé mettre en œuvre ces dernières décennies. Force est de constater qu’il ne manque pas d’ambition : baisse du taux d’impôt sur les sociétés, taxation des paiements intragroupes…

Si cette réforme concerne avant tout les entreprises américaines, les groupes français présents aux Etats-Unis, c’est-à-dire quasiment toutes les sociétés du SBF 120 pour ne citer qu’elles, seront également fortement touchés à travers leurs filiales situées outre-Atlantique. Dans ce contexte, leur direction fiscale tente depuis plusieurs semaines déjà de décrypter la portée des mesures votées. Une tâche qui s’apparente à un véritable casse-tête.

Une fiscalité favorable aux profits américains

Et pour cause : en ce début d’année, les groupes français présents aux Etats-Unis ont dû revoir, dans leurs comptes 2017, leurs provisions relatives aux impôts différés.

«Jusqu’à présent, les entreprises qui avaient enregistré des déficits aux Etats-Unis les activaient dans leurs comptes consolidés au taux de 36 %, car elles comptaient pouvoir les imputer sur leurs impôts futurs au même taux, indique Stéphanie Hamis, avocate associée chez Arsene. Désormais, avec la baisse du taux d’impôt sur les sociétés (IS), elles doivent minorer leurs impôts différés actifs pour prendre en compte le taux de 20 % : ces entreprises subissent de fait une charge importante dans leurs comptes consolidés.» Toutefois, il s’agit avant tout d’un effet principalement comptable, qui a pour 2017 un impact sur le résultat des entreprises, mais pas sur leur trésorerie.

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières Lettres Professionnelles

CMS Francis Lefebvre

Acquérir une entreprise en devenir

mars 2024

PWC SOCIÉTÉ D'AVOCATS

Pilier 2 : une réalité mondiale… encore en construction

février 2024

CMS Francis Lefebvre

Vers un immobilier industriel attractif ?

février 2024

Voir plus

A lire également

Actualité

Premium Matières premières  - Le calme avant la (nouvelle) tempête

L’heure semble être à l’accalmie sur les marchés de matières premières, les prix étant revenus à…

Ivan Best OPTION FINANCE 13/07/2023

Lire la suite

Dans la même rubrique

Abonnés SBF 120 : retour sur 30 ans de variations extrêmes de cours

Ces derniers mois, les exemples d’entreprises voyant leur cours boursier s’effondrer en l’espace...

Abonnés Risque client : les entreprises jouent la prudence

Alors que la sinistralité revient à des niveaux d’avant-Covid et que les délais de paiement...

Dans un environnement complexe, mouvant et incertain, les entreprises ont besoin de piloter de plus en plus finement le risque client

L’écosystème de l’assurance-crédit est sujet à d’intéressants bouleversements portés par la...

Voir plus

Chargement en cours...